«Les entreprises du Groupe Sonelgaz enregistrent, annuellement, un déficit de trésorerie de près de 80 milliards de dinars. Ce déficit est pour l'heure couvert par le recours à des crédits bancaires, mais en définitive l'Etat est obligé de recapitaliser régulièrement ces entreprises.» C'est ce qu'a indiqué le Président-directeur général de ce Groupe, Noureddine Bouterfa, invité hier de la Radio chaîne 3, qui précise que la subvention de l'Etat «est justifiée par la volonté des pouvoirs publics à préserver le pouvoir d'achat des ménages et le souci, par ailleurs, d'encourager l'essor des activités économiques (industrie, services, agriculture)». Concernant le plan du développement du Groupe pour la période allant de 2013 à 2017, M. Bouterfa a indiqué que ce plan suit son cours, précisant que «la plupart des contrats sont signés et les chantiers sont ouverts». Il fera savoir également qu'à partir de 2015 «une partie des grands équipements des nouvelles centrales sera progressivement réceptionnée et ce jusqu'en 2017, qui verra la mise en place d'une capacité de production de 18 000 MW». Sur le montant de ces investissements, l'invité de la rédaction a affirmé que les enveloppes financières mobilisées pour mener les projets à terme sont évaluées à près de 25 000 milliards de dinars, soit près de 320 milliards de dollars. Il dira que «les efforts d'investissement consentis par l'Etat ont connu une progression remarquable depuis le début de la décennie 2000, passant ainsi d'une cadence de réalisation de 150 MW/an, de 1962 à 2000, à plus de 500 MW à partir de l'année 2001». Etayant plus ses propos, le P-dg de Sonelgaz a déclaré que «de l'année 2009 à aujourd'hui ce sont près des deux tiers des capacités installées de production qui ont été réalisées et cette capacité sera encore doublée d'ici à 2017». Pour ce qui est de la satisfaction de la demande à court terme, le premier responsable de Sonelgaz dira que «les investissements engagés et le plan d'amélioration des performances des ouvrages de production devraient permettre de passer sans difficulté l'été 2014, où une pointe maximum de la demande de près de 12 500 MW est attendue». Revenant sur l'ambitieux programme des énergies renouvelables, M. Bouterfa n'a pas manqué d'annoncer l'entrée en production de près de 350 MW dans le cadre de projets liés à l'énergie photovoltaïque et à l'éolienne implantés à Adrar. Et toujours à propos du développement de ces énergies, le P-dg de Sonelgaz a expliqué que «les paramètres du choix de la technologie la plus efficiente et du coût de production devaient être également pris en compte», ajoutant que «l'essor de ces énergies devait être soutenue par l'émergence d'une industrie nationale pour éviter l'écueil de l'importation». B. A./APS L'augmentation des prix de l'électricité et du gaz ne sont pas à l'ordre du jour Le P-dg du Groupe Sonelgaz a affirmé, hier sur les ondes de la Radio chaîne 3, que «l'augmentation des prix de l'électricité et du gaz n'était pas à l'ordre du jour». Il assure par là même que «le plan de développement 2013-2017 du Groupe connait une progression appréciable». M. Bouterfa a confirmé que «la révision des tarifs de l'énergie électrique et du gaz n'était pas envisagée pour l'heure, et ce, en dépit des déficits que connaissent les entreprises de distribution du Groupe».