Le Professeur Mohamed Belhadj, chef de service médecine interne de l'EHU d'Oran 1er-Novembre, a indiqué, hier, que 6% des femmes enceintes, à l'échelle nationale, souffrent d'un diabète gestationnel, d'où la nécessité d'un diagnostic précoce et d'un suivi rigoureux pour éviter les complications. «Les données nationales montrent que sur une population de 100 femmes enceintes, on diagnostique 6 cas de diabète gestationnel, c'est-à-dire des cas découverts pour la première fois durant la grossesse, d'où la nécessité d'un suivi rigoureux de ces cas», a-t-il indiqué à l'APS, en marge de la 7e édition des Journées de diabétologie de l'EHU, qui s'est ouverte hier à Oran sous le thème «Le diabète chez la femme». Le choix du thème de la rencontre est dicté par le fait que la femme présente des spécificités qu'il faut prendre en considération et étudier comme la contraception, la grossesse, la ménopause et bien d'autres aspects encore, explique le praticien. A ce propos, le spécialiste, qui est également président du comité national du diabète, a insisté sur la nécessité du suivi des femmes enceintes souffrant d'un diabète gestationnel pour éviter des malformations chez le bébé ou des complications durant l'accouchement. «Les femmes enceintes souffrant de diabète gestationnel sont bien prises en charge au niveau de l'EHU d'Oran qui dispose d'une unité spéciale qui s'occupe du suivi continu de la femme diabétique enceinte jusqu'à l'accouchement», a-t-il assuré. Les centres sanitaires mère-enfant s'inscrivent dans cette perspective de prise en charge et de suivi de la femme enceinte et de son bébé, d'où la décision des pouvoirs publics d'en ouvrir autant qu'il en sera nécessaire à travers le pays, surtout dans les régions où la couverture sanitaire n'est pas totale, le Sud particulièrement. C'est dans cette perspective que la commune de Timimoune a été dotée d'un service mère-enfant de 60 lits qui vient d'être mis en exploitation et devra offrir une meilleure prise en charge médicale pour les femmes et les enfants de toute la région du Gourara. Selon le directeur de wilaya de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelhalim Lalama, cité par l'APS, 670 millions de dinars ont été réservés sur le Fonds de développement des régions du Sud (Fdrs) pour la réalisation de cette structure et 100 millions de dinars pour son équipement. Le service hospitalier, implanté sur une superficie de 2 540 m2, dispose d'une salle d'accouchement, d'un laboratoire, d'un service des urgences, un autre de réanimation et d'un bloc opératoire. R. C.