Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine A. Lemili Dans un communiqué transmis daté de lundi dernier, le SNAPAP s'attaque à un autre dossier social qui revêt une grande importance aux yeux de ses adhérents, d'une part, même si aucun n'en fait partie, et de tous les fonctionnaires attendant un logement, d'autre part. Pour le secrétariat de wilaya, la caducité de la commission locale du FNPOS n'est plus à discuter comme en témoignent les dysfonctionnements qui la caractérisent depuis des années. L'une des idées maîtresses autour desquelles tourne la rédaction du communiqué est la non-livraison de 200 logements réalisés dans ce cadre et dont les éventuels acquéreurs attendent toujours le bénéfice. Selon les interprétations que donnent les syndicalistes du SNAPAP, il semble qu'une coloration partisane veut être accolée au dossier parce que le conseil d'administration est «truffé» de syndicalistes de l'UGTA et le reste des membres représentant les autres institutions qui lui sont plutôt proches ou enclines à fermer les yeux sur les choses troublantes qui prévalent dans son traitement. Bien entendu, tout ce système repose sur une commission de wilaya inamovible dont les représentants du SNAPAP exigent la disqualification et appellent à de nouvelles élections pour les élus et désignations pour ceux qui représentent l'exécutif local. La nouvelle commission serait appelée à la répartition des logements déjà réalisés en tenant compte de critères rationnels, justes et équitables entre l'ensemble des demandeurs. Or, la liste des deux cents bénéficiaires a été transmise il y a plus de deux années à la commission nationale pour validation. Une attitude réversible dans le traitement de ce dossier semble, par voie de conséquence, très peu probable. Le syndicat autonome appelle également au renouvellement du conseil d'administration et à une commission, une autre, afin d'évaluer l'état d'avancement des travaux à hauteur des chantiers, d'en faire le diagnostic et de communiquer les raisons des retards, arrêts de réalisation, et, bien entendu, y trouver les solutions les plus adéquates et les plus rapides à même de débloquer la situation et, ce faisant, régler un problème de logement d'une grande acuité que vivent des centaines de travailleurs. Soulignons que la réalisation de ces deux cents logements avait été entamée en 2002 avec engagement de livraison avant 2005. Au-delà des remous internes vécus par la direction locale du FNPOS et qui ont valu, entre autres, à son premier responsable d'être éjecté de son poste de la manière la plus burlesque qui soit, il serait également question d'un problème de fond attenant à la nature même du terrain attribué et de son statut administratif. Selon cet ancien responsable, «il y aurait eu erreur dans l'établissement de l'arrêté d'attribution du terrain qui soulignait un espace pour la réalisation de 102 logements et non pas 200. Toutes les démarches effectuées par la suite pour la régularisation de cette inscription n'ont pas obtenu de suite quoiqu'elles aient été formulées au premier édile et à deux walis successifs». «Une telle situation a conduit forcément à la difficulté d'obtention du certificat de conformité et de l'état descriptif et de division», ajoute-t-il. D'aucuns murmurent ici et là que l'attribution des 200 logements va très certainement devoir coïncider avec un évènement politique majeur, «peut-être une élection, voire des élections ou un renouvellement de la direction locale de l'UGTA», dira un syndicaliste.