Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine A. Lemili Les syndicalistes du SNAPAP, secrétariat de wilaya de Constantine, ont, à travers un communiqué qui nous a été remis, tenu à souligner la disponibilité du directeur de wilaya de la santé à instruire les services concernés pour la régularisation de la question des fonds dormants appartenant aux œuvres sociales de ce qui fut le secteur sanitaire, aujourd'hui «éclaté» en trois unités de proximité. Cette concession logique et légitime a été obtenue suite à de nombreuses revendications antérieures n'ayant pu être suivies d'effet du fait de la disqualification administrative de l'ancien directeur sanitaire, lequel avait perdu sa qualité d'ordonnateur pour la raison sus-évoquée. Une commission devrait, par voie de conséquence, être incessamment installée pour entamer les procédures réglementaires afin de régler définitivement cette question et permettre aux travailleurs des trois entités concernées de bénéficier de ce qui leur revient en matière de droits aux œuvres sociales sur le milliard de centimes en hibernation dans un compte bancaire depuis quelques mois déjà. Le SGW du SNAPAP aurait, selon le communiqué, attiré l'attention de son vis-à-vis de l'administration sur l'attitude hostile de certains directeurs de structures durant le déroulement des arrêts de travail pour cause de grève ou sit-in déclenchés conformément à la réglementation. Le DSP aurait été compréhensif en rappelant qu'une grève organisée dans le respect des lois de la République est un droit consacré par la Constitution. Les syndicalistes feront également part de leurs appréhensions face à l'inflation d'agents paramédicaux dans certaines structures de la santé, évoquant notamment le cas de l'EHS Djebel Ouahch (maladies psychiatriques). N. Dameche, le directeur de la santé a, pour sa part, rassuré ses interlocuteurs en s'engageant à affecter les huit agents paramédicaux formés dans cette spécialité au cours de cette année. Comme il tiendra à rappeler la difficulté qu'a son secteur à récupérer pour les besoins de l'activité publique les techniciens formés spécifiquement pour la santé et qui préfèrent rejoindre le secteur privé. Soulignons enfin qu'en matière d'œuvres sociales, la gestion de celles du CHU qui avaient défrayé la chronique au cours de l'année 2007 et qui a abouti suite à une enquête des services de police est actuellement à hauteur du tribunal. Sept des gestionnaires ayant été placés sous contrôle judiciaire. Paradoxalement, l'administration du CHU n'a pas pris les mesures obligatoires d'éloignement de ces cadres des postes qu'ils occupaient et pour la gestion desquels ils devraient répondre devant la justice. C'est là une autre énigme de l'administration kafkaïenne du CHU Constantine.