Les responsables intronisés à la tête des fédérations sportives ont de la peine à faire décoller le sport algérien. Il est vrai que beaucoup d'hommes nommés ne manquent pas de mérite, mais sur la gestion du sport ils ont du mal à tirer leur épingle du jeu. Aujourd'hui, ces instances doivent être confiées à des dirigeants sportifs chevronnés, qui s'occuperont uniquement des sports. Un dirigeant est censé mettre en œuvre les moyens nécessaires au bon fonctionnement de son instance, tels que définis par les lois du sport. Un bon dirigeant s'investit par passion pour le sport et l'amour de son pays. Il ne doit pas attendre pour cela forcément de reconnaissance particulière, ni chercher à être au devant de la scène ou dépasser les limites de ses compétences. Dans une organisation saine, chaque dirigeant a son rôle et il est préférable qu'il s'y tienne. Un dirigeant ne doit pas parler au nom des autres ou même s'immiscer dans le choix des membres. Il est là pour diriger, tout en se soumettant aux lois et à la réglementation intérieure. Le constat établi par de nombreux sportifs, et pas des moindres, n'est pas pour arranger la tâche de ces dirigeants, supposés être les meilleurs dans le giron du sport. Beaucoup sont déjà décriés par tous les acteurs du monde sportif pour avoir montré leurs limites. «Rien ne bouge pour faire avancer le sport algérien. Nous sommes toujours dans l'attente. A ce rythme, notre sport se meurt. Alors que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, accorde une place importante à ce domaine qui peut être un facteur de cohésion sociale et d'intégration. Malheureusement, c'est le contraire depuis quelques mois, constate-t-on. Les sportifs ont maintes fois dénoncé le fait que le sport en Algérie ne progresse pas, il tourne en rond et accuse un grand retard sur les autres pays arabes et africains. Il doit se ressaisir au plus vite. La place du sport en Algérie n'est pas ce que l'on voit dans certaines compétions régionales, continentales ou mondiales. Depuis la décennie noire, nous ne cessons de tourner en rond, les dirigeants sportifs algériens veulent toujours confiner le sport au rang de simple distraction, alors que celui-ci est devenu un moteur de développement social et économique. Les dirigeants africains, ayant en charge le secteur du sport, après leur prise de fonction auraient dû se rencontrer et échanger avec tous les acteurs du monde du sport, du Comité olympique, aux membres des différentes fédérations sportives, comités de soutien au sport, afin d'instaurer un climat de confiance et prendre en compte leurs préoccupations. Mais, cela n'a pas été fait. Peut-être qu'ils ont rencontré certaines fédérations ou associations sportives au détour d'une causerie, mais pas pour aborder les sujets de fond. Alors que plusieurs départements sont largement représentés par des gens qui n'ont aucune raison d'y être. La transition n'a rien donné. Aujourd'hui, il faut reconnaître que les fédérations doivent être confiées à des dirigeants sportifs intègres, dotés d'une certaine expérience dans le domaine sportif, d'abord en tant que pratiquants puis en tant que dirigeants. Ils ont l'obligation de faire des résultats et réaliser les objectifs du MJS et du COA. Combien de fois les premiers responsables sportifs ont été fustigés ? L'absence d'infrastructures à tous les niveaux, a ralenti l'essor du sport en Algérie. Avant de penser gérer ou entretenir des infrastructures sportives, il faudrait d'abord en avoir aux normes. Ce qui est loin d'être le cas chez nous. Nous sommes très en retard sur le plan sportif comparé à nos voisins tunisiens, marocains ou égyptiens. Le MJS et le COA doivent apporter tout leur soutien avec des moyens substantiels de nature à favoriser un plein épanouissement du sport en Algérie. N. B.
