Badiâa Amarni Benflis a fait porter la responsabilité entière à l'Etat dans les incidents survenus dans la wilaya de Ghardaïa, dans lesquels on a enregistré des pertes humaines. Lors de son meeting populaire, animé à la Maison de la culture Moufdi-Zakaria de Ouargla, ce candidat à la présidentielle d'avril 2014 a déclaré que «l'Etat n'a pas pris sa responsabilité pour la protection des biens et des personnes». Et de poursuivre que «lorsque le pouvoir en place est incapable de trouver des solutions il évoque la thèse de l'ingérence d'une main étrangère en Algérie». Pour Benflis il s'agit-là d'un problème de gestion et surtout du manque d'anticipation pour ce genre d'évènements. «Un Etat intelligent est celui qui anticipe ces évènements et ne laisse pas les choses s'enflammer», lance-t-il. L'hôte de la wilaya de Ouargla est aussi revenu sur la loi pour la lutte contre la corruption adoptée en 2006 qui, selon lui, «consacre davantage ce fléau et donne l'occasion aux corrompus pour en profiter». Et d'enchaîner en ce qui le concerne que cette loi sera supprimée s'il venait à être élu et remplacée par un texte plus coercitif. Le candidat indépendant a aussi critiqué sévèrement la loi sur les hydrocarbures, votée en 2005 qu'il a qualifiée d'antinationaliste. Tout en indiquant s'être opposé à ce texte, Benflis dira que cette question devait être soumise à référendum : «La décision doit émaner du peuple.» Il poursuivra dans ce même ordre d'idée précisant que l'étranger a le droit d'investir dans les hydrocarbures, l'industrie et l'agriculture et autres secteurs et l'Algérie se doit de réunir les meilleures conditions en améliorant le climat des affaires. Benflis insistera aussi sur la nécessité du transfert de technologie et la formation pour améliorer la qualité des ressources humaines nationales. Par ailleurs, le candidat en lice pour le palais d'El Mouradia a déclaré être au courant de tous les problèmes de la région, entre autres la salinisation de l'eau potable, la surcharge dans les classes, l'état délabré des routes, la cherté de l'électricité qui fait que les investisseurs se détournent de cette wilaya qui se retrouve délaissée et son développement compromis. Il appellera l'assistance à aller de l'avant pour rompre avec le pouvoir en place qui 15 ans durant n'a pas réalisé un bilan positif. Pour Benflis, il est important pour la population d'Ouargla et de l'Algérie de choisir en toute conscience leur nouveau président et de se mobiliser le jour J pour défendre sa voix et contrecarrer la fraude électorale. Ce même candidat promettra à la jeunesse, notamment de la wilaya d'Ouargla, de l'impliquer dans la prise de décision et de trouver solution au problème du chômage qui l'affecte. B. A.