Mohamed Rahmani L'hôtel Golden Tulip-Sabri, à Annaba, abritera, du 30 avril au 2 mai prochain, le Congrès international de neuro-oncologie «From science to practice» dans sa 3e édition des «printanières d'oncologie». 25 experts, professeurs et chercheurs dépêchés des USA, du Canada, de France, d'Italie, de Côte d'Ivoire, Tunisie, Jordanie, du Maroc, d'Egypte et d'Algérie auront à débattre pendant 3 jours de la prise en charge des tumeurs cérébrales de l'enfant et de l'adulte jeune. Dans le monde, 15% seulement des enfants atteints de cancer bénéficient d'une prise en charge adéquate à même d'amener une guérison, les 85% restants n'ont accès qu'à un service limité du fait de l'insuffisance des moyens de diagnostics et/ou thérapeutiques due essentiellement à l'absence de moyens financiers. En Algérie, des statistiques approximatives font état de 500 nouveaux cas chaque année. L‘absence d'un registre répertoriant ces cas de cancers pédiatriques rend très difficile le suivi de la prise en charge de ces tumeurs et les progrès enregistrés. Selon les mêmes données épidémiologiques, 947 cas de tumeurs cérébrales pédiatriques ont été enregistrés en 2002 et au vu de l'important profil démographique infantile, il est à craindre qu'il ne s'agisse-là que de chiffres indicatifs, le mal est peut-être plus profond. Dans les pays en voie de développement, le manque d'infrastructures d'oncologie, de moyens et équipements de radiothérapie a fait que la prise en charge des cas d'enfants atteints de tumeurs est réduite. Ce n'est pas le cas en Algérie, car les moyens techniques sont présents et les compétences professionnelles existent. Ce qui fait défaut c'est plutôt l'organisation, la coordination de la prise en charge et un meilleur accès aux services d'imagerie médicale moderne. La prise en charge des tumeurs cérébrales pédiatriques implique en effet une pluridisciplinarité où radiologistes, neurochirurgiens, pathologistes, oncologues et radiothérapeutes collaborent et travaillent de concert. Dans le cas contraire, cela engendrera des complications et des retards qui auront des conséquences catastrophiques sur le pronostic vital et fonctionnel et ainsi alourdir les coûts de la prise en charge. Ce congrès, où les universités de Constantine et d'Annaba seront présentes en force, aura à se pencher sur cette question et bien d'autres avec cet espoir de voir se concrétiser sur le terrain la prise en charge appropriée de ce type de maladie. M. R.