Photo : Riad Par Youcef Salami Quatre contrats dans l'amont pétrolier ont été signés hier au siège du ministère de l'Energie et des Mines. Ils l'ont été avec les compagnies pétrolières et gazières GB Group (Grande-Bretagne), ENI (Italie), Gazprom (Russie) et EON Ruhrgas (Allemagne). Ils totalisent un investissement estimé à 272 millions de dollars. Ce sont les premiers contrats conclus dans le cadre de la nouvelle législation pétrolière adoptée par l'APN en 2005. Dans une allocution qu'il a prononcée à l'occasion de la cérémonie de signature de ces contrats, le président du comité de direction d'Alnaft a estimé que les contrats d'aujourd'hui traduisent «l'aboutissement d'un processus» qui a commencé en janvier 2008 par le lancement de l'opération de pré-qualification des compagnies pétrolières par Alnaft, suivi en juillet 2008 du lancement de l'appel à concurrence puis de l'ouverture des plis en décembre 2008. Et d'ajouter que l'étape d'aujourd'hui constitue aussi un tournant décisif dans la mise en œuvre du nouveau cadre législatif et réglementaire régissant les activités hydrocarbures. Sid Ali Betata a félicité par la même occasion les sociétés attributaires d'avoir «brillamment remporté» ces contrats pour la recherche et l'exploration des hydrocarbures. Présent également à cette cérémonie de signature, le ministre de l'Energie et des Mines a noté que les quatre périmètres mis en compétition constituent un très grand «potentiel», même s'ils semblent «risqués». Chakib Khelil dira que nous restons «convaincus» que le développement d'approche exploratoire appropriée, appuyée sur la mise à disposition d'une expérience avérée de ces terrains par nos ingénieurs et techniciens sont le «meilleur moyen» d'arriver à des «découvertes conséquentes» qui permettent aux uns et aux autres de réaliser leurs objectifs. Et de détailler que nous développons une approche qui permette à «tout investisseur sérieux» de trouver l'opportunité adéquate pour l'investissement et pour attendre un retour sur un investissement honorable dans le cadre d'une législation stable et claire et bénéficiant d'une coopération de nos structures et de nos experts et techniciens. Le ministre a ajouté dans le même ordre d'idées que nous avons entamé et continuerons à le faire un «processus d'écoute auprès de nos partenaires» afin de «parfaire» le processus et de répondre aux besoins du marché dans l'optique de la satisfaction des objectifs nationaux que nous nous sommes fixés. Il a, par ailleurs, relevé que la consistance des offres mises en concurrence et retenues ainsi que les postulants finaux, entre autres éléments, sont «amplement révélateurs» de l'intérêt exprimé par les compétiteurs. Et il est «indéniable», a-t-il ajouté, que la conjoncture «très défavorable» sur le marché mondial a été un facteur qui a «relativement impacté ou déterminé» parfois la décision finale de certains acteurs potentiels. Le P-GD de Sonatrach était également de la cérémonie. Il a avancé, dans une intervention qu'il a faite à l'occasion, que le programme quinquennal élaboré par la compagnie nationale des hydrocarbures, plus les nouveaux projets, se chiffre à soixante-trois milliards de dollars. C'est une donnée qui rejoint ce qu'a dit le ministre de l'Energie et des Mines au sujet de la crise financière internationale et de ses effets sur les programmes du groupe Sonatrach. Celui-ci a souligné, lors de la cérémonie de signature des contrats sus-évoqués, qu'il n'y aura pas de changement dans les programmes de Sonatrach. Chakib Khelil a en outre précisé que les recettes pétrolières de l'Algérie pour 2008 se sont établies à 76,6 milliards de dollars.