Le gouvernement canadien va emprunter de l'argent et l'injecter dans l'économie pour combattre la récession, ce qui entraînera des «déficits très significatifs» dans les prochaines années, a fait savoir vendredi le Premier ministre canadien Stephen Harper. Devant la situation actuelle difficile engendrée par la crise économique mondiale, le gouvernement canadien a décidé d'emprunter de l'argent à des taux d'intérêt très bas et l'injecter dans l'économie, a affirmé M. Harper lors d'une conférence de presse. Il a toutefois souligné que ces mesures seraient «limitées dans le temps». A l'issue d'une réunion de consultation avec ses homologues des provinces et territoires canadiens sur le budget qu'il présentera le 27 janvier, le Premier ministre a souligné que ceux-ci «comprennent les grands dangers de la situation économique mondiale». «En raison du caractère sans précédent du déficit économique auquel nous sommes confrontés, il appartient aux gouvernements de faire des investissements pour soutenir l'activité économique et la confiance au Canada […] Cela impliquera des déficits significatifs à court terme», a-t-il fait savoir. M. Harper n'a toutefois pas donné de chiffres, mais ses collaborateurs ont laissé entendre que le déficit du prochain budget pourrait osciller entre 30 et 40 milliards de dollars. Par ailleurs, il n'a pas précisé quelles mesures de relance figureraient dans son budget, indiquant seulement que son gouvernement examinerait «toutes les options», pas uniquement du côté des dépenses, mais également «les options de réduction de taxes et d'impôts». Il a en outre indiqué que le programme de stimulation de l'économie devait prendre largement en compte la classe moyenne «non seulement parce qu'elle paie la majorité des factures» mais aussi parce qu'elle est «à la base de la consommation et de l'activité économique». APS