La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) a tenu hier, au siège du mouvement Ennahda, à Alger, une réunion en présence des dirigeants ou représentants des partis qui la composent. Cette réunion qui a eu lieu, après deux reports successifs, a été dédiée à une première évaluation périodique des résultats de la conférence de Zéralda, tenue le 10 juin dernier. En remerciant tous ceux qui ont répondu à l'invitation à cette conférence, les dirigeants de la Cnltd ont enregistré avec satisfaction «le rôle positif et efficace dans le succès» de la première conférence nationale sur les libertés et la transition démocratique, susmentionnée. La Cnltd a, ce faisant, «valorisé les résultats sur les plans politique, populaire et médiatique» de cette conférence, et exprimé l'engagement de ses membres à concrétiser ses recommandations et propositions, selon un communiqué rendu public hier et dont nous avons reçu une copie. Les dirigeants de partis ou leurs représentants, à savoir, Abderrazak Makri (MSP), Mohcine Bellabès (RCD), Soufiane Djilali (Jil Jadid) et Mohamed Douibi (Ennahda) et Ammar Khebaba (FJD) ainsi que l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, ont décidé en outre, ajoute la même source, d'«entamer des consultations avec toutes les parties impliquées dans la conférence de la Cnltd, et de poursuivre la coordination et le travail commun, en vue de concrétiser la transition démocratique». Cette réunion d'évaluation a eu lieu 13 jours après la rencontre de Zéralda, et des reports successifs dus à l'indisponibilité des présidents des partis qui composent cette coordination. Mais, le communiqué de la coordination n'en fait pas cas, tout autant d'ailleurs sur les suites à donner à leur offre de dialogue, après son refus par le pouvoir, notamment d'Ahmed Ouyahia, qui avait qualifié cette réunion de «irhal(dégage), sans la place tahrir». Même si des commentaires ont été émis, à travers d'autres canaux, notamment des médias, le communiqué n'en contient pas, en tout cas. A l'occasion de sa dernière conférence de presse, le directeur de cabinet de la présidence de la République avait indiqué que la transition telle que réclamée par la coordination dont il s'agit constitue «la forme d'opposition la plus dangereuse». «L'option d'une période de transition brandie par ceux ayant préféré boycotter ces consultations se veut l'une des plus dangereuses formes d'opposition à l'appel de la présidence de la République à la participation au dialogue sur la révision constitutionnelle», avait indiqué M. Ouyahia, vendredi lors de sa dernière sortie publique. Il a argué, pour expliquer sa décision, que «l'Algérie d'aujourd'hui est un Etat aux institutions démocratiques où le peuple choisit ses dirigeants tous les cinq ans, comme ce fut le cas le 17 avril 2014», a-t-il affirmé, en rappelant que «le pays avait auparavant payé un lourd tribut aux surenchères et manœuvres politiques à l'origine de plusieurs années d'une terrible inertie». Ahmed Ouyahia, a invité l'opposition à se joindre aux consultations en cours sur le projet de révision de la Constitution, en présentant le cas du FFS comme l'exemple à suivre par ceux-là même qui ont participé à la rencontre de Zéralda. A. R.