L'Algérie et l'Italie entendent redynamiser leurs relations économiques à travers des projets d'investissement productifs. C'est ce qui ressort des déclarations faites hier par le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchaoureb à l'issue d'une audience accordée à la ministre italienne du Développement économique, Mme Federica Guidi, en visite de travail en Algérie. Bouchouareb a estimé, lors d'un point de presse, que les relations entre les deux pays ne reflètent pas toutes les potentialités existantes. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, il sera question dans les prochaines semaines de la redynamisation de la «Task Force» entre les deux parties dont la mission principale sera d'identifier des projets concrets. Le ministre qui a rappelé le plan quinquennal 2014-2019, axé entre autres sur la relance de l'industrie, a fait savoir qu'un catalogue de projets est en cours d'élaboration. Le ministre parle d'une «relance réelle» de l'investissement et affirme que des rencontres bilatérales seront organisées dans ce sens afin de passer à des projets concrets. La réunion de la commission mixte en début d'année prochaine permettra aussi de baliser le terrain aux deux parties afin de passer à des investissements concrets. Les discussions entre les deux parties portent aussi sur le grand projet de 43 parcs industriels et les investissements dans le médicament. Pour les investissements en cours de concrétisation, le ministre a avancé le montant de 4,5 milliards d'euros. Ce montant concerne en tout 26 projets dont 16 dans l'industrie. Il énumère notamment la cimenterie en partenariat à Hadjret Soud à Skikda qui prévoit une production supplémentaire de 500 000 tonnes et sept autres projets dans d'autres secteurs. Interrogé sur le sort du projet mis au point en partenariat avec le constructeur automobile Fiat, le ministre a affirmé que «l'Algérie est prête» et «ils sont les bienvenus», expliquant que ce projet est actuellement à l'étude. Il n'a pas manqué d'ailleurs de montrer la disponibilité de l'Algérie à accorder des facilitations à Fiat au cas où il entend concrétiser des projets dans la sous-traitance. Pour sa part, la ministre italienne a affirmé qu'il n'y a pas de «créneaux privilégiés» pour l'investissement tout en citant entre autres la mécanique, l'agroalimentaire et la santé. Elle fera savoir, par ailleurs, que la composition de la «Task Force» sera modifiée du côté italien en vue de répondre favorablement à la conjoncture actuelle. Outre les projets complexes, la ministre a évoqué les nombreuses opportunités qui s'offrent aux PME italiennes qui possèdent un savoir-faire avéré dans leurs créneaux d'activité. Les Italiens s'intéressent, enfin, au secteur de l'énergie et plus particulièrement le renouvelable, souligne la ministre. S. B.