De notre envoyé spécial à Koweït-City Smaïl Boughazi Contexte politique oblige, le sommet économique, social et de développement arabe va se dérouler dans des moments particuliers pour les pays arabes. Ghaza souffre encore de l'agression militaire ourdie par l'entité sioniste et au même moment les pays arabes semblent impuissants à trouver des remèdes à cette situation chaotique. Au Koweït, les participants au Forum économique arabe, une rencontre qui précède le sommet, qui a entamé ses travaux, le 17 janvier dernier, veulent donner le ton. Selon les différentes interventions, les pays arabes devraient s'orienter vers l'économie, seul moyen de sortir du cercle vicieux qui a mis la nation arabe à genoux. C'est également la vision de la presse locale. Les différents titres ont abondé dans le même sens. Certains observateurs et chroniqueurs de la presse koweïtienne sont allés même jusqu'à qualifier le rendez-vous de «sommet économique de Ghaza». En fait, les journaux locaux ont consacré de longs pavés à la rencontre. Les commentaires se sont axés sur cette opportunité offerte pour bâtir le monde arabe à travers l'économie à défaut d'avoir une seule vision politique. Justement, en parlant de politique, des titres ont même mis à l'index des voix qui veulent voir le sommet échouer, notamment sur fond de divisions et de divergences causées par le massacre perpétré à Ghaza. D'autres, néanmoins, ont préféré qualifier le sommet d'un non-événement puisque Israël vient de décider d'un cessez-le-feu et le sommet de Doha a pu réaliser un exploit en décidant de suspendre les négociations de paix avec l'entité sioniste et d'appeler les pays arabes à rompre leurs relations avec Israël. En somme, pour les participants comme pour les journalistes, la politique va se tailler la part du lion lors de la rencontre. Néanmoins, il faut dire que la question sur le nombre des dirigeants arabes qui seront présents a refait surface, puisque, selon les organisateurs, seuls 17 chefs d'Etat seront présents sur les 22 que compte la Ligue arabe. Réplique : «L'occasion -à ne pas rater- est offerte pour amorcer une nouvelle ère dans les relations économiques interarabes.» Certains observateurs pensent que, si les dirigeants arrivent à surmonter l'obstacle politique, ce serait une première. Une équation difficile à résoudre étant donné que les choses, pour le moment, sont vagues et l'actualité proche-orientale reste dominante, ajouté à l'organisation d'une panoplie d'événements dans la région qui risquent de peser lourdement sur le somment de Koweït. D'autres responsables ne perdent pas de vue la session ordinaire de la Ligue arabe qui se tiendra en mars prochain au Qatar. C'est déjà un autre rendez-vous propice pour les pays arabes, durant lequel toutes les questions qui hantent la «oumma» pourraient être abordées.