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Dans Alger la noire, le policier ne fait pas son polar
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Publié dans La Tribune le 24 - 07 - 2014

Il a fallu, comme de coutume, que vienne un jour à Alger, l'Autre, aujourd'hui l'étranger, mais hier de nous tout proche, pour que l'on sache, pour la énième fois de suite, que l'herbe du roman noir algérien n'est pas verte en son royaume. Maurice Attias, psychanalyste de son état, écrivain par passion, auteur de la palpitante trilogie «Alger la noire», «Pointe rouge» et «Paris Blues»
(Actes Sud), puisque c'est de lui qu'il s'agissait, était venu nous en dire des choses, un soir de février, au Centre culturel français. Dans une ville alors transie de froid, sur fond de morosité ambiante et de désert culturel, c'est une nouvelle qui avait réchauffé le cœur. À l'initiative heureuse des audacieuses éditions Barzakh, ce Pied-noir de Bâb-El-Oued était venu pour parler de son roman qui a pour triple cadre l'Alger colonial et ensanglanté de 1962, Marseille et Paris plus paisibles dans l'Hexagone. Maurice Attias à Alger, ce fut une belle idée qui avait rallumé les émotions d'un chroniqueur polaraddict. Dans l'instant, un arrêt sur images captivantes. Cette discrète présence du romancier n'avait pas ravivé que des frissons de promesses de lecture. Elle avait rappelé le souvenir, encore prégnant, que dans Alger la Blanche, le roman noir ne fait plus son polar. Le flic ou l'espion ont rarement fait chez nous le pol'art où sous d'autres cieux plus cléments, ils sont à la fête du livre. Et l'on se rende compte, encore une fois, que l'anthologie du roman noir, du policier, du roman d'énigme et du roman à suspense, est un codex de modeste pagination. La présence à Alger de Maurice Attias, un auteur qui a du noir dans les veines, fut donc pour le chroniqueur, suprême consolation, l'heureuse occasion d'un flash-back romanesque et même d'un fondu-enchaîné littéraire. Le roman noir algérien est né un jour de hasard dans l'Algérie socialiste de 1970. Acte de naissance sous la signature d'un anti-impérialiste, ancien républicain espagnol. Sous le pseudo Youcef Khader, Monsieur Vilatimo, un Français de souche, avait signé une double trilogie commencée avec Délivrez la fidaya et achevée avec Quand les Panthers attaquent. Il en a fait une ode à la fameuse SM de Kasdi Merbah, via son James Bond immatriculé SM 15, Mourad Saber, agent antisioniste. Dix ans plus tard, les supers héros deviennent des flics ordinaires mais superdoués quand même, dans des romans qui prennent la ville comme miroir des événements. Une hallucinante radiologie de la société. Nos Carter Brown, James Hadley Chase, George Simenon, Léo Malet, Patricia Cornwell, Exbrayat, Albert Simonin, Boileau et Narcéjac sont, en leur temps béni, Abdelaziz Lamrani, Larbi Abahri, Zehira Houfani Berfas, Djamel Dib, Salim Aissa, Rabah Zeghouda et Mohamed Benayat. Et, plus près de nous, le plus célèbre d'entre eux, un certain commandant Mohamed Moulesshoul, alias Commissaire Llob et Yasmina Khadra. Et, dans le genre le polar et la manière, l'anonyme, intrigant mais talentueux Amid Lartane, avec, dans les deux sens du terme, son unique l'Envol du Faucon vert. Alors, en guise de polarisation littéraire, quelques fragments de mémoire comme de rares exemples : le Portrait du disparu, la Saga des djinns et Freddy la rafale. Certes, beaucoup de frissons, mais peu de titres, encore moins d'auteurs d'un genre qui se meurt chaque jour un chouïa. Et c'est à broyer du noir, en mains, un arabica bien noir pour se consoler.
N. K.


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