De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Durement touchés par les dernières intempéries, de nombreux établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa réclament des réparations diverses. Les fortes précipitations et les vents violents enregistrés la semaine écoulée ont en effet occasionné de nombreux dégâts. Infiltration d'eau, inondations des classes et des cours de récréation, interruption de l'alimentation en eau potable, obstruction des canalisations d'eau usée, dégradation des voies d'accès aux écoles dans les zones rurales et glissements de terrains adjacents avec la menace que l'on devine sur la stabilité des infrastructures, les dommages diffèrent d'une école à une autre. Que ce soit au chef-lieu de wilaya, dans la vallée de la Soummam ou dans la région du Sahel, les écoles ont été partout paralysées pour quelques jours. Dans la commune de Taskriout, à 50 kilomètres à l'est de la ville de Béjaïa, les institutions pédagogiques ont fermé leurs portes une semaine durant. Cette localité, quasiment sinistrée suite au débordement de ses principaux cours d'eau, a été complètement isolée du monde. Ouvrages effondrés et routes coupées en plusieurs endroits rendaient les écoles inaccessibles. Une note du président de l'APC, destinée aux directeurs de ces établissements et faisant état de risques d'effondrement, leur suggère de les fermer par mesure de sécurité. Dans la municipalité voisine de Darguina, les écoles du village Ighzer Ouftis et le groupe scolaire d'Aqabaw ont été inondés et sérieusement altérés par les eaux de l'oued en crue. A souk El Thenine, le lycée mixte Krim Belkacem n'y a pas échappé non plus. Implanté dans un vallon, il a été submergé d'eau comme c'est le cas à chaque saison hivernale. Au chef-lieu de wilaya, l'école primaire des chouhada Hammoum et le CEM d'Ighil Ouazzoug ont été violemment touchés par le débordement des canalisations d'eaux pluviales et d'eaux usées de ce quartier populaire. Auparavant, les enseignants et les élèves de l'INSFP d'Ihaddaden et ceux du CFPA de Nacéria s'étaient déjà plaints des infiltrations d'eau et de l'usure des toitures. Des problèmes similaires ont été soulevés dans nombre de localités de la Soummam. A Fenaïa, El Kseur et Amizour, les coupures répétitives d'eau potable constituent un véritable handicap pour le bon fonctionnement des cantines et des sanitaires. Sur les hauteurs, à Adekar, Seddouk et Taourirt Ighil, corps enseignant et parents d'élèves posent chaque année le problème du chauffage et des pénuries de gaz. Lors de sa tournée à travers toutes les communes touchées par la violente dépression météorologique, le wali avait promis de remédier à la situation dans les plus brefs délais. Des commissions intersectorielles sont à pied d'œuvre pour dresser les bilans et établir les priorités à ce propos. Cette «promptitude» des responsables à l'échelon local et régional a calmé les protestations des citoyens et des usagers qui demeurent dans l'attente de solutions concrètes et durables à leurs doléances.