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Intention professionnelle et gestion amateur
L'opération de professionnalisation tâtonne
Publié dans La Tribune le 10 - 08 - 2014

Des sommes qui donnent le vertige et un spectacle qui donne des nausées.
Telle est la réalité de notre football. Le ballon ne tourne plus et l'avenir professionnel s'écrit plus que jamais en pointillés. La professionnalisation n'a rien changé au rendement ni à la formation. Pire, de ce mot il n'y a que les comptes en banque qui ont fait un sérieux bond. Noyés dans le fric, les footballeurs algériens ne se préoccupent plus que de brasser les billets.
Du coup, c'est le projet professionnel qui est remis en cause.
Est-ce la bonne formule ? Est-ce les bonnes personnes qui sont à la tête des clubs de l'élite ? Et surtout jusqu'à quand cela pourrait durer. Pas mal d'interrogations pour un sport roi algérien dans le doute et la tourmente.
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua, se rend au fil des années à l'évidence qu'il a du pain sur la planche pour faire sortir la balle ronde algérienne du gouffre. Conscient des problèmes qui rongent la discipline, mais jusqu'ici impuissant face à ces «chairmen», qui usent et abusent des divers moyens pour subvenir à leurs propres intérêts, le premier homme de l'instance algérienne de football ne manque pas les occasions pour les sensibiliser et rappeler à l'ordre. Seulement, et jusqu'à présent, ces responsables font la sourde oreille en continuant à faire ce qu'ils affectionnent le plus : s'oublier en diatribes pour justifier les échecs en continuant à arranger des rencontres et malmenant les arbitres pour certains impliqués dans une «combinazione» que tout le monde dénonce non sans l'alimenter qui pour assurer sa «survie» dans le palier suprême. De surcroît, il y a ces fameux contrats juteux qui font couler la salive de présidents qui usent de tous les moyens licites et illicites pour défendre leur «casse-croûte».
Des sommesmirobolantes pour parapher un bail douteux qui suscite maintes
interrogations sur la provenance de tout cet argent injecté dans les trésoreries des clubs. De sa provenance, à, où et comment il est versé, tout se passe
au noir.
On avance en... arrière
Préoccupant ! C'est ainsi que l'on peut qualifier ce qui se passe dans nos clubs. Des revenus en nette baisse et des dépenses en hausse vertigineuse, les
responsables, qu'on dit pourtant sans le sou, n'hésitent pas à s'arracher ce qu'il y a de mieux en matière de joueurs en y mettant des paquets d'argent tombé du ciel (comme par miracle) au moment où leurs clubs alignent les déficits. Sauf que nos rares pépites commencent, pour celles qui le peuvent, à fuir un
championnat qui n'attire ni les investisseurs ni le public. Le marché des transferts dévoile bien des choses. Un football qui baigne dans l'informel et l'argent brassé d'on ne sait où et utilisé n'importe comment. Des sommes à
7 voire 8 chiffres apparaissent désormais dans les journaux et ne choquent presque plus. Un Eldorado et des personnages qui se font des fortunes dans un championnat (très) pauvre en spectacle. Les dirigeants traînent de faramineuses ardoises envers leurs prestataires de services entre transporteurs, hôtels ou restaurateurs, sans parler de dépenses dont on ne parle jamais. Mais, surtout, ne règlent presque jamais leurs joueurs jusqu'au dernier dinar. Pas un seul club, ou presque, qui soit à jour dans le paiement de ce qu'il doit à ses joueurs. La banqueroute s'impose-t-elle comme la solution face à cette situation ? Les quelques partenaires de clubs de football, les équipementiers notamment, sont confrontés à cette phobie nommée «contrefaçon». L'une des principales sources de revenus pour les clubs, le marketing, et par ricochet le merchandising, n'est pas ce qui se fait de mieux en Algérie. Pas de droits protégés sur la marque donc et l'argent public qui se fait rare, coule de moins en moins dans les caisses vides (du moins c'est ce qu'ils disent) des clubs. Pour ne rien arranger, le contrat décroché par la Ligue de football professionnel avec l'Entv ne va pas au-delà d'une somme «symbolique» évaluée à 210 millions de dinars.
Pour illustrer la disparité qui existe dans l'environnement du sport-roi, la Fédération distribue le même forfait -une somme dérisoire- pour tous les clubs quel que soit le nombre de fois où leurs matchs sont retransmis à la télévision. Un «déséquilibre» qui renforce le manque de transparence et le flou dans lequel la balle ronde est plongée au risque de suffoquer d'un moment à l'autre.
Cette bulle qui ne cesse d'enfler risque et peut exploser d'un moment à l'autre pour mettre en lumière bien des secrets et des cahiers des charges jamais respectés par la majorité des clubs. Jusqu'à quand cette situation va-t-elle perdurer ? À quand le grand nettoyage ? Des solutions s'imposent avant que notre football, déjà sous perfusion, ne sombre dans un coma profond qui pointe le bout de son nez.
Gourmandise, le péché capital
Le constat interpelle. Le retard qu'accuse cette opération de
professionnalisation est évident. Des clubs déficitaires à coup de milliards pour cause de recettes largement inférieures aux dépenses. Tous les indices indiquent que la formule devrait être revue pour arranger ce qui ne va pas. Le spectre de la faillite rôde de plus en plus sur les Sociétés sportives par actions (Sspa), qui représentent les clubs professionnels. La situation financière est (très) critique. Etonnement, personne ne songe à mettre la clé sous le paillasson. Avec cette clé, on arnaque, on détourne de l'argent et on ferme les portes devant la compétence, empêchée par divers subterfuges de se mettre au service de cette bonne volonté d'aider la balle ronde algérienne à entrer dans une nouvelle dimension, surtout dans son volet gestion. Aujourd'hui, la «Ligue 1 Mobilis» est devenue un espace où l'on monnaie son «talent».
Les joueurs s'investissent moins, produisent peu et gagnent plus. Au final, c'est le niveau qui prend un sérieux coup et la réputation de notre football qui perd en crédibilité auprès d'autres pays. La mayonnaise tarde à prendre alors que l'argent versé dans le sport le plus pratiqué au monde ne cesse d'amplifier. Le nerf du football gonfle et risque d'exploser d'un moment à l'autre. Cependant, contrairement ou curieusement, l'instance footballistique algérienne devient un exemple en matière de gestion. Devenue une fédération libre avec ses propres sources de financement, la FAF souhaite que les différents teams qui sont sous son aile empruntent la même voie avec une politique de marketing et une gestion financière bien étudiées. Il faudra donc frapper avec une main de fer si l'on souhaite redresser la barre et mettre tout le monde dans le rang.
Il faut avouer qu'avec ces grossiers personnages, et ils sont nombreux, qui prennent les clubs en otage, le processus a mis beaucoup de temps à se déclencher. Plafonner les salaires ? On y a songé, mais l'idée, pourtant approuvée par les présidents, n'a pas pris puisque ces derniers se sont «prosternés» devant les désirs des pousseurs de ballons. Ce n'est, de toutes les façons, pas le seul brin de tous ceux qui dérangent dans cette étrange recette. En attendant d'en finir avec un football qui n'a pas fini de manger son pain noir, on se consolera et cachera la forêt avec cet arbre qui est l'équipe nationale. Une sélection où les locaux, qui y figurent, se comptent sur le bout des doigts d'une seule main. Là aussi, c'est une autre question, une triste réalité. Notre équipe nationale repose sur l'apport d'une majorité de binationaux venus renforcer l'effectif des Fennecs en raison de la faiblesse criante de notre championnat. La formation, un autre pilier manquant pour le foot pro. Tableau reluisant ? Pas du tout, vraiment.
M. T.


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