L'ouverture de la 9e édition du Festival national du théâtre professionnel, s'est faite dans une ambiance particulière chargée d'émotion pour l'édition 2014, car c'est la première édition depuis la disparition du regretté M'hamed Benguettaf, qui avait marqué de son aura la manifestation en insufflant au fil des années une énergie galvanisante pour la créativité, l'ouverture des planches aux jeunes et aux coopératives indépendantes, véritables viviers de talents prometteurs. La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a rendu hommage au regretté M'Hamed Benguettaf, lors de la cérémonie d'ouverture, notamment par la remise, à son fils, de la distinction honorifique du 9e Fntp. Elle a également affirmé, lors de son discours, «sa volonté de travailler à la création de nouvelles écoles de formation en arts de la scène, dans différentes régions du pays, qui peuvent accueillir ces établissements». La ministre de la Culture a également réaffirmé le soutien de l'Algérie à la Palestine, rendant hommage aux artistes algériens pour la solidarité dont ils ont fait montre à l'égard du peuple de Ghaza. Après l'annonce solennelle de l'ouverture officielle de cette 9e édition par la ministre de la Culture, les organisateurs, et à leur tête le commissaire de la manifestation, Mohamed Yahyaoui, ont tenu à saluer cet héritage spirituelle du grand homme de théâtre, à travers la présentation du montage des dramaturgique Adhoua (Lumières). Prés d'une dizaine de comédiens sur scène, dont Yasmine Abdelmoumen, Hadjla Kheladi, Sali Bennacer, Faïza Amel, Mourad Oudjit, Abdelkrim Beriber, Fouad Zahed, Djamel Guermi et Abbas Mohamed Islem, ont interprété sur scène une fresque composée des extraits de plusieurs pièces de dramaturge prolixe. Mise en scène par Abdelkrim Beriber et Yacine Zaïdi, sur une idée d'Amel Menghed, Adhoua est une tentative de mettre en lumière l'œuvre de Benguettaf, qui a marqué de son empreinte l'histoire de l'écriture théâtrale en Algérie, mais également en tant que comédien, à l'instar des extraits des incontournable EChouhada Yaâoudouna Had El Ousboue, Et Tamrine, Galou laârab galou, et El Ayta, et celles plus récentes, telles que Akd El Djouher, Fatma et Arrêt fixe. L'émotion était palpable dans les airs, et certains présents avait les larmes aux yeux lors des passages incarnés talentueusement et authentiquement par Djamel Guermi et Abbas Mohamed Islem, qui a notamment partagé les planches avec le regretté Benguettaf dans Et'Tamrine, donnant encore plus d'authenticité à son jeu sur scène. Même si l'initiative du spectacle en hommage à celui qui a marqué de son empreinte l'histoire du théâtre algérien était louable, la fresque souffrait d'un manque de fluidité et de perfectionnisme cher au regretté disparus. De l'avis de nombreux présents, le véritable hommage aurait été une plus grande rigueur dans la mise en scène et un meilleur choix des comédiens, tant la différence de niveau et de puissance d'interprétation sur scène était perceptible. Un autre hommage sera rendu à M'Hamed Benguettaf, lors de la journée d'étude qui lui sera consacrée le 31 août, portant sur son œuvre et son parcours. Par ailleurs, le coup d'envoi de la compétition de cette 9e édition a été donné hier, avec l'entrée en lice du Théâtre régional de Constantine. Dix-sept nouvelles productions concourront pour rafler le grand prix, tandis que neuf représentations sont programmées en hors compétition à l'occasion de l'édition 2014, qui se poursuivra jusqu'au 8 septembre prochain. S. B.