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Stades de foot, stades de la mort
Ils renvoient l'image parfaite de la violence qui mine la société
Publié dans La Tribune le 30 - 08 - 2014

Résultante, malheureusement attendue, d'un laisser préoccupant? Plus que sûrement. Nonchalance ou insouciance? On peut parler aussi de récidive due à des sanctions qui répondent souvent à des critères d'intérêts généraux où la
politique du «deux poids deux mesures» que la Ligue de football professionnel (LFP) a suivie. Il est désormais clair que ce sont les voyous qui dictent leur loi menant le sport à onze vers la médiocrité (en termes de spectacle et de
gestion). La violence a atteint son point culminant. De non retour. Ce qui était alarmant a tourné au fatal. Il y a eu mort d'homme cette fois. Albert Ebossé, attaquant de la JS Kabylie, a fait les frais de ce qui se rapproche (beaucoup trop) d'un hooliganisme terrifiant. On aura souvent employé des moyens
antisportifs pour gagner les trois points d'un banal match de football. Ce qui est, normalement, un jeu et un luxe est, de nos jours, vu par nos jeunes comme un «truc» indispensable. On veut vaincre à tous les coups et par tous les moyens. Plus rien ou presque ne se gagne au mérite. «En Algérie, les supporters ne vont pas au stade pour regarder un match de foot. Ils s'y rendent pour voir leur équipe gagner», des propos et un constat, ô combien réaliste, signés par le technicien Rachid Belhout et qui reflète parfaitement l'état d'esprit de ces gens qui se rendent dans ce qui ressemble aujourd'hui à des arènes. Au moment où le football national poursuit sa descente aux enfers, malgré un professionnalisme décrété, mais qui peine à s'installer, les responsables semblent faire du zèle dans tout et à trop négliger un phénomène de la violence qui fait le chemin inverse. Une ascension infernale et des décisions disciplinaires qui ressemblant au «ni fait ni à faire»... du bâclage pour faire taire les critiques. Mais le problème est bien plus grave. Le mal est très profond. Ce phénomène ne cesse de gangréner un sport roi déjà malade. Les instances footballistique n'auront jamais su contenir le fléau et trouver solution à une problématique bien plus complexe que ça en a l'air. Une société violente et des jeunes de plus en plus incontrôlables. Les drames? On y a échappés souvent ces dernières années. De Fayçal Badji qui a été poignardé à Béjaïa lorsqu'il évoluait au CR Belouizdad (2001), aux agressions qu'on connues
les joueurs de USM Bel Abbès (particulièrement Hocine Achiou) face à l'ASM Oran au lynchage et l'enfer qu'ont vécus les joueurs de l'USM Alger à Saïda, le voyants étaient déjà au rouge. Ce rouge s'est déversé, sous forme de sang par la suite, pour couter la vie à Ebossé. Cueilli par la mort à tout juste 24 ans, il aura payé la négligence des soit disant responsables, mais aussi l'animosité des pseudo-supporters qui n'ont rien à faire dans un sport censé promouvoir le
fair-play. Mais ce qui est clair, c'est qu'on ne peut pas inculquer des valeurs pareilles dans une société de plus en plus violente. Les exemples sont
nombreux et on les voit au quotidien. C'est toujours les mêmes scènes condamnables qu'on revoit. Les gradins volent désormais la «vedette» à ce qui se passe sur la pelouse. Les débordements (dans les gradins) et les déboulés
(dans le foot) sont deux synonymes qui (se) gênent. Les valeurs du sport
condamnent fortement et formellement ces actes irresponsables qui ternissent de plus en plus le football algérien ayant perdu de sa brillance avec les effets du temps. La décrépitude se poursuit pour faire de la place à l'inquiétude. Le mal semble profond et il faut l'éradiquer depuis les racines en faisant table rase. Une main de fer voire en acier solidifié pour faire face à ce désastre qui ne devrait pas avoir de place dans un environnement sportif délétère.
La thérapie s'impose. Ne pas tolérer le moindre incident antisportif et
sanctionner, dans la foulée et fermement, ne prenant en considération aucun paramètre qu'il soit «géographique» ou faire dans le «sentimental». Les coupables doivent payer. Peu importe le nom du club ou du joueur incriminé, l'incartade doit être payée au plus fort des prix selon sa gravité.
L'affaire de toute la famille du foot
Le constat et les conséquences sont là. Toutes les mesures prises par le passé ne suffisent pas à se prémunir contre d'éventuels débordements. Elles doivent être accompagnées d'une plus grande implication des joueurs, des entraineurs et des officiels des clubs qui doivent surveiller leur comportement qui a une forte influence sur l'attitude des supporters. Dans ce sillage, on citera inévitablement l'Angleterre qui a su trouver la parade en mobilisant tous les partenaires du football, c'est-à-dire : la fédération, les clubs, les entraineurs, les joueurs, mais aussi la police et le gouvernement pour réaliser d'éclatants succès dans un domaine où elle jouit désormais de la reconnaissance unanime de la planète football.
Les comités de supporters sont eux aussi appelés plus que jamais à jouer leur rôle de prévention et de sensibilisation, voire de canalisation des énergies avant de penser à confectionner ces «tifos» pour la décoration des tribunes, qui doivent être d'abord «nettoyées» des personnes nuisant à ce sport qui, aussi passionnant soit-il, peut engendrer des drames qu'on aimerait tant éviter. La mort d'Ebossé pourrait marquer le début d'une nouvelle ère, d'une réelle prise de conscience pour que la discipline retrouve ses valeurs. L'esprit sportif
par-dessus tout.
M. T.


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