Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), soutenu activement par le Maroc, a remporté dimanche, 8 juin, les élections pour le renouvellement des instances du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui ont été boycottées par la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris qui s'est assuré l'appui de l'Algérie. Le nouveau rapport de force, qui exclut de fait les organisations soutenues peu ou prou par l'Algérie, est largement favorable au RMF, né d'une scission de la FNMF, la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), anciennement d'obédience marocaine. La FNMF qui n'occupe désormais qu'un siège est le second perdant des élections après la FNMGP. La Coordination des musulmans turcs a obtenu 4 sièges au conseil d'administration alors que les listes des indépendants occuperont 3 maroquins. Ces résultats mettent le RMF en pole position pour remporter le poste de vice-président, une des vice-présidences devant revenir au Conseil des musulmans turcs. Le Marocain Mohamed Moussaoui, professeur de mathématiques à Avignon, en cours de naturalisation français, est fortement pressenti pour remplacer donc Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris et président de la FNGMP.