Photo : APS De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «La production émanant du secteur privé est de l'ordre de 75%, les 25% restants sont assurés par les 75% des entreprises publiques qu'il faut impérativement booster par un coup de pouce. C'est, d'ailleurs, le projet de la relance des 13 entreprises publiques évoquées récemment et qui est soumis au chef du gouvernement», a déclaré M. Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements en visite d'inspection, dimanche dernier, à Constantine. Cette dernière aura-t–elle sa place dans ce quota de la relance ? A cette question, nous répondra Temmar : «Effectivement, étant donné la place qu'occupe l'industrie à Constantine, notamment dans le secteur de la mécanique et étant donné que nous avons arrêté une liste sur les activités porteurs pour l'économie nationale, il est approprié qu'une entreprise mère et ancienne telle que le CMT (le complexe mécanique moteurs et tracteurs) devrait bénéficier de cette relance.» C'était, d'ailleurs, le premier point de la visite du ministre. L'établissement, qui souffle le chaud et le froid à l'image de son unité de fonderie, attend impatiemment une ligne de crédit avoisinant 1 milliard de dinars pour réaliser les perspectives de l'année en cours, à savoir 3 000 moteurs et 200 tracteurs. Temmar ne s'est pas prononcé sur le sujet. Il a laissé entrevoir une promesse se résumant à : «C'est une visite d'inspection que nous effectuons. Il existe tant de potentialités à encourager pour aller à la concurrence. Nous avons autant de perspectives à l'avenir.». Deux autres points feront l'objet de la visite : il s'agit de la SNTA, cette fabrique implantée à El Haria et dont la production domine la marché national avec 77%, et Isopharm, une unité pharmaceutique qui réalise 148 projets en attendant la souscription de 6 autres qui ont été déposés pour enregistrement. A vrai dire, les trois établissements auxquels s'est rendu le ministre ne semblent pas être choisis aléatoirement. Au contraire, ils répondent parfaitement en filigrane aux aspirations de l'industrie quant à «relancer» les usines publiques dont la contribution est fort conséquente pour l'économie nationale et, par ricochet, détient des perspectives assez concurrentielles face au marché mondial.