En marge de la 17e édition du Salon national du livre, qui se déroule en ce moment à Oran, une rencontre a été animée, mardi passé, autour de la problématique de l'édition et du livre en Algérie par Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre (Snel). Il a déclaré à cette occasion que «la fabrication du livre en Algérie rencontre des difficultés malgré le soutien apporté au cours des dernières années par l'Etat, en l'absence d'un réseau national de distribution», rapporte l'APS. Cette situation nécessite une réflexion urgente, en collaboration avec le ministère de la Culture, sur un mode d'investissement impliquant de jeunes compétences dans le domaine, pour une meilleure circulation du livre à travers le territoire national en l'absence d'un réseau de distribution national, a souligné Ahmed Madi,Il a insisté sur la nécessité de réfléchir à la création d'un réseau national de distribution afin de mieux doter les bibliothèques communales et rapprocher le livre du lecteur. Il a indiqué à cet effet qu'«en attendant, nous continuons à organiser des salons nationaux du livre dans toutes les wilayas à longueur d'année, dont la 16e édition en décembre dernier à Batna». Pour rappel, Ahmed Madi a déjà lancé cet appel afin de créer une réel réflexion pour pallier aux multiples défaillances de la distribution, lors d'une rencontre animée dans le cadre de l'édition du Sila 2014 où il avait souligné la nécessité de trouver les meilleurs moyens afin de faire parvenir les livres à tous les citoyens algériens même dans les régions les plus enclavées. Le président du Snel a également mis en exergue, lors de cette rencontre, le fait qu'en l'absence de réseaux de distribution l'éditeur prend en charge, autant qu'il peut, la dotation des bibliothèques en livres, ce qui constitue des charges supplémentaires affectant parfois la qualité du livre. Ahmed Madi a appelé, par la même occasion, tous les responsables locaux à s'impliquer efficacement dans la stratégie de l'Etat pour relancer le secteur du livre, par l'ouverture de nouvelles bibliothèques de lecture et de librairies. Il a également lancé un appel aux autorités locales pour qu'elles puissent s'impliquer davantage afin de contribuer à la réhabilitation du livre et à sa fabrication en ouvrant de nouvelles librairies et en ré-ouvrant celles qui sont fermées. Tout en déplorant le fait qu'il y ait accumulation de livres dans les entrepôts. En clôture de cette rencontre, où les nombreux problèmes qui handicapent le secteur du livre en Algérie ont été soulevés et dont l'un des maillons faible reste incontestablement le réseau de distribution, le président du Snel a souligné que «nous réfléchissons sur l'exportation du livre et nous avons des jeunes ambitieux qui veulent s'y investir, mais certains problèmes entravent le lancement de cette opération». S. B./APS