Le miracle n'a pas eu lieu. L'équipe nationale de handball, qui a cru, l'espace d'une mi-temps, s'être relancée dans le Mondial, a heurté, de plein fouet, l'iceberg Islandais. Une seconde défaite (32/24) en autant de rencontres qui met l'Algérie hors course de la qualification au second tour du 24e Championnat du Monde de la petite balle. Même s'ils ont beau essayer de tenir la dragée haute à une grande nation de la discipline, les camarades de Rabah Soudani ont fini par se rendre à l'évidence. La sélection algérienne n'a pas montré le niveau requis pour pourvoir espérer aller loin dans le tournoi universel. Le bon, le mauvais et parfois le franchement mauvais. C'est ainsi que l'on pourrait résumer le premier acte des poulains de Réda Zeguili. D'abord, il y a eu cet excellent début de match où les Verts ont mis 5 buts aux Islandais sans que les filets de Abdelmalek Slahdji ne tremblent. Par la suite, leurs homologues ont réussi à revenir petit à petit dans la partie. Les Fennecs retombaient dans leurs travers avec les même approximations constatées lors de leur première sortie cauchemardesque perdue (20/34) face aux Egyptiens laissant les camarades de l'excellent Aron Pálmarsson, auteur de 25% des buts de son équipe lors de la première mi-temps, réduire l'écart et regagner de la confiance après une entame catastrophique. Les médaillés de bronze du Championnat d'Europe 2010 ont pu recoller définitivement au score à une minute du retour aux vestiaires (12/12). C'était sans compter sur Hicham Kaâbache qui a donné un (très) mince avantage aux Fennecs (13/12) juste avant la pause. Une réalisation qui n'aura pas mis les siens longtemps à l'abri. En deuxième mi-temps, le rouleau compresseur de l'Islande s'est mis en marche. En face, les coéquipiers de Riad Chahbour paraissaient dépassés et impuissants voyant leurs homologues prendre le large au fil des minutes et compter 4 buts d'avances au bout de 50 minutes de jeu. Encore une fois, les Champions d'Afrique en titre n'ont pas répondu au défi physique imposé par l'adversaire. En sport, c'est connu, plus on perd les duels, moins on a de chances de triompher à la fin. Le résultat est venu confirmer la «maxime». L'Islande a profité de l'occasion et s'est remise sur rail tandis que l'EN a vu les infimes chances qui lui restaient pour espérer une qualif' s'évaporer. Un échec cuisant et une campagne mondiale qui a tourné très court pour maintes raisons. Avec la préparation «chaotique» que notre sélection a eu, on ne pouvait s'attendre à mieux. M. T.