De notre correspondant à Constantine A. Lemili «La commune favorise le développement des mouvements associatifs dans les domaines de la jeunesse, de la culture, des sports et des loisirs et leur apporte assistance dans la limite de ses moyens.» C'est l'unique et seule disposition qui pourrait être affectée au sujet, en l'occurrence l'implication de la commune dans les sports en général et éventuellement ceux réputés communaux. Comme ce fut le cas au lendemain de la proclamation de l'indépendance du pays et ce, jusqu'à la fin des années 1980, période durant laquelle l'Etat, présent à tous les niveaux, compte tenu des orientations politiques du moment, prenait, dans une attitude paternaliste, en charge toutes les activités, dans le but évident de garder la mainmise sur l'union nationale, aussi factice serait-elle, «…à la limite de ses moyens». Est-il besoin d'être grand clerc pour savoir aujourd'hui que même si l'Etat avait les moyens, son désengagement ne saurait être autrement différencié, et pour cause, de la rationalité des dépenses publiques, même si celles relatives à l'activité sportive et aux loisirs tendent à contribuer à l'épanouissement des citoyens. Un objectif cardinal pour une Algérie qui aspire en théorie au bien-être de ses citoyens. Toutefois, consacrer dans les faits une telle orientation suppose alors non seulement une autre batterie de textes à même de gérer la machine mais aussi les moyens humains, matériels et financiers pour ce faire. Une armada technico-administrative pour des résultats qui restent peu probants. Il suffirait pour cela de se remémorer les expériences passées et l'investissement quasi hégémonique du tout-Etat dans le sport, les activités de loisirs, culturelles, etc,et son retrait, une fois cette euphorie consommée et l'embellie économique aussi n'étant plus qu'un souvenir. Le meilleur témoignage reste à l'évidence la situation actuelle du sport dans toutes ses disciplines et le déclin qui le ronge, jusqu'à l'extinction, depuis une vingtaine d'années. Les communes aident le secteur sportif, mais une aide désintéressée, dans la mesure où il ne s'agit que de concours financiers sans grande importance, vraisemblablement destinés uniquement au football. Ce qui restreint l'intervention de l'Etat ou ses institutions dans un pan de la vie de tous les jours tellement important, eu égard à son incidence sur la préservation de la santé des citoyens mais aussi à la préservation d'un équilibre social non négligeable. Même les édifices scolaires, antre de l'activité sportive dès le jeune âge, dont les exigences n'étaient pas aussi importantes, ne capitalisent plus l'intérêt de la commune, qui reste l'institution qui leur est la plus proche et évidemment la meilleure tutrice. A l'heure actuelle, les quelques manifestations sportives de masse dans lesquelles s'impliquent les communes restent celles sporadiques, commémoratives d'événements majeurs. Sinon, le sport communal risque de rester une vue de l'esprit quels que soient les textes élaborés, votés et publiés pour sa relance.