Nasser Hannachi Le mouvement de grève enclenché dans le secteur de l'éducation a connu un répondant satisfaisant à Constantine, selon les affirmations des trois principaux syndicats affiliés pour le moment au CSE. Ainsi l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) ont enregistré un taux de suivi dépassant en moyenne les 60%. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) arrive en troisième place et affiche une timide entrée dans cette protestation, puisqu'il agit seulement dans trois communes. C'est le baromètre de midi qui affichait cette proportion. «Nous sommes actifs dans la majorité des 330 établissements du primaire. La grève devra connaître un pic important d'ici l'après-midi. Car certains adhérents ont estimé qu'ils n'étaient pas informés», nous confie Salim Zayer, coordinateur du bureau de l'Unpef de Constantine. Il soulignera la forte présence de l'union à l'échelle de la wilaya avec ses plus de 4 480 adhérents. Pour le Snte, second syndicat important dans les deux premiers cycles, après l'Unpef, le début du débrayage est un signal fort de la mobilisation des corps de l'éducation. «On a enregistré un suivi de 70%. Et aujourd'hui huit établissements du premier cycle ont rejoint nos rangs», devait nous signaler M. Daoudi Farid membre du syndicat des travailleurs de l'éducation. Et d'ajouter : «Notre syndicat en pleine régénération depuis le mois de septembre passé est en train de récupérer ses anciennes bases. Il faut savoir qu'on totalisait plus de 5 000 adhérents. Aujourd'hui nous sommes présents dans les deux premiers paliers et restons convaincus de brasser encore large pour faire ressusciter ce syndicat. Nous en sommes persuadés étant donné la mobilisation et l'engagement des membres.» En clair, ce sont les deux ligues influentes à Constantine qui s'associent à la Coordination des syndicats de l'éducation (CSE). Concernant le Snapest, il est beaucoup plus animé dans les communes de Zighout-Youcef et Hamma-Bouziane. Mais son champ d'action reste plus modeste dans le secondaire où le Cnapest, qui n'est pas entré en grève, domine. «Notre mouvement de protestation aura lieu le 17 février prochain. On n'est pas concernés par ces deux jours», soulignait la coordinatrice Mme Soualah Djamila. En définitive, la plupart des élèves ont observé une journée de repos forcé à mettre sur le dos des atermoiements des négociations entre syndicats et ministère de l'Education. Le secteur se démène difficilement de ses lourds passifs qu'aucun ministre n'a pu assainir sans bavure. Le malaise persiste dans les établissements scolaires qui s'adonnent à chaque grève aux échanges de pourcentages de suivi. Terrible habitude ! N. H.