L'état veut encourager l'utilisation du gaz naturel carburant (GNC) en Algérie. En effet, le projet de développement de l'utilisation du gaz naturel comme carburant (GNC), demeure, à présent, parmi les programmes du ministère de l'Energie et des Mines. Jeudi dernier, le premier responsable de ce secteur Chakib Khelil, qui répondait aux questions orales des membres du Conseil de la nation, a fait savoir que l'«Etat poursuivait ses efforts pour la promotion de l'utilisation du gaz naturel en carburant pour voitures». Ce dernier, ayant développé un argumentaire en faveur de ce projet, a laissé entendre que l'usage de gaz comme carburant s'inscrit dans le sillage de la nouvelle politique énergétique de l'Algérie. En d'autres termes, les pouvoirs publics veulent, ainsi, mettre à profit l'importance des ressources gazières disponibles, ainsi que la densité du réseau de transport et de distribution, et surtout l'utilisation directe de ce produit naturel qui ne nécessite guère une transformation. Ces atouts ne font qu'encourager ce choix, selon Khelil. «Au regard des problèmes ayant entravé l'utilisation du gaz naturel comme carburant pour véhicules roulants, notamment en raison de son coût élevé, l'Etat a décidé de mettre en œuvre une série de mesures visant à appuyer l'investissement dans ce domaine», indique-t-il. Mieux, les pouvoirs publics, aux dires de Khelil, semblent mettre le paquet, en ce sens que des mesures incitatives aux profits des futurs usagers de ce type de carburant ont été prévues. Il s'agit, en effet, des mesures fiscales qui concernent l'exonération de l'impôt sur la valeur ajoutée au profit des personnes en charge de la fabrication, de la distribution et de l'acquisition des équipement relatifs à l'utilisation du gaz naturel ainsi que la révision à la baisse de la taxe douanière sur l'importation des véhicules roulant au gaz naturel. «Le coût de réalisation d'une unité de vente de ce carburant à base de gaz naturel avoisine 29 millions DA», a précisé le ministre, soulignant au passage, que le coût de réalisation d'une unité de distribution de pétrole liquéfié est estimé à 10 millions de DA, alors que la réalisation d'unités de distribution d'essence et de mazout coûte beaucoup moins chère. Le coût de reconversion d'un moteur au gaz naturel s'élève à quelque 60 000 DA alors que celle d'un moteur roulant au pétrole liquéfié (GPL) est estimée à environ 35 000 DA. Par ailleurs et au sujet de l'électrification rurale, la même source a rappelé les efforts consentis par l'Etat depuis l'année 2000 et qui se sont traduits par la couverture de 98 % du territoire national. Ledit programme vise, également, note l'hôte de la chambre haute, à assurer l'éclairage des villages isolés, notamment dans les régions du Sud à travers l'utilisation de l'énergie solaire. Il sera question de doter 16 nouveaux villages d'éclairage par énergie solaire, sachant que 18 villages des wilayas du Sud ont été dotés de cette énergie renouvelable, ajoute Khelil. Abordant les projets de Sonelgaz, le représentant du gouvernement a affirmé que l'Etat a consacré un budget considérable pour l'extension du réseau électrique à travers, notamment, la réalisation de nouvelles centrales électriques à Arzew, Skikda, Berrouaghia et dans la région de Hadjret el Nas dans la wilaya de Tipasa. Interrogé en marge de cette rencontre par la presse à propos de l'éventuelle livraison de gaz algérien à la Croatie, la même source a relevé l'existence de «discussions» dans ce sens. «Nous sommes en discussion et on n'a pas encore déterminé la quantité de gaz à livrer aux Croates», a-t-il reconnu. S. B.