Soualmi, l'ex-directeur de l'agence des Abattoirs, pour ne citer que celui-là, a également présenté un certificat de maladie. Mais au cours de ce procès d'El Khalifa Bank, en plus des témoins malades, il y a les absents qui n'ont pas jugé utile de justifier leur absence. Pour les témoins lambda, le nombre est très important mais pour quelques personnalités concernées par ce procès, le nombre grossit de plus en plus. Après l'absence de MM. Medelci, Terbèche et Djoudi, le juge Menouar a fait état hier de la convocation de M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l'Habitat, et de M. Bouterfa, président-directeur général de Sonelgaz. «On va attendre et voir s'ils vont se présenter», a dit le juge Menouar. Mais les deux témoins ne se présenteront pas. El Khalifa Bank a des dettes fiscales de 300 milliards de centimes Le premier témoin entendu par le tribunal a été un témoin très important. Il s'agit du représentant de l'inspection des impôts de Tipaza, M. Drider Boussaad. Ce dernier s'est présenté hier devant le tribunal criminel et a donné la situation fiscale de la banque, soutenant qu'El Khalifa Bank a des dettes fiscales de 300 milliards de centimes. M. Drider revient à l'enregistrement de la banque à l'inspection des impôts en date du 2 mai 1998. Il explique que la banque a présenté son dossier et a bénéficié d'une exonération d'impôts pour une période de 3 ans, comme le prévoit la loi. El Khalifa Bank va bénéficier, après, d'une prolongation spéciale de 5 années. Le témoin fait part du dépôt par El Khalifa Bank annuellement de ses bilans fiscaux jusqu'en 2002. Le tribunal va demander au témoin d'expliquer les dettes d'El Khalifa Bank. M. Drider développe : «Il y a eu une enquête fiscale de 1998 jusqu'à 2002 et qui a permis, en raison des anomalies constatées dans la comptabilité et le manque de documents, d'aller vers une taxation d'office (un redressement) d'El Khalifa Bank d'un montant de 300 milliards de centimes». En prenant la parole le procureur général revient sur la dérogation spéciale dont a bénéficié El Khalifa Bank. Il demande au témoin si la loi prévoit une telle prolongation. M. Drider fait remarquer au représentant du ministère public que l'inspection des impôts ne fait qu'appliquer l'exonération obtenue auprès de l'Apsi. «Je ne sais pas comment la prolongation a été attribuée parce que c'est l'Apsi qui accorde la période d'exonération des impôts. Nous, on applique». En prenant la parole, l'avocat d'Abdelmoumène Khalifa va essayer de confirmer la bonne santé de la banque mais les réponses du témoin ne verseront pas dans ce sens. Me Lezzar va demander au témoin si un redressement de 300 milliards de centimes ne représente pas un signe de bonne santé de la banque. Le témoin dit tout simplement que ce montant représente des impositions sur la base du constat des manquements dans la comptabilité. L'avocat insiste : «On ne peut pas imposer 300 milliards de centimes de redressement à une banque si cette dernière n'est pas en bonne santé. Une telle imposition signifie que l'entreprise faisait des bénéfices». Le témoin regarde le dossier qu'il a ramené et précise que «pour le bilan de 1999 relatif donc à l'exercice de 1998, El Khalifa Bank a déclaré un déficit de 7 milliards de centimes. La banque a déclaré pour les deux années (bilan 2000 et 2001) qui ont suivies, des déficits de 6,2 milliards de centimes et de 5,8 milliards de centimes. Seule le bilan de 2002 fait état d'un bénéfice 7,5 milliards de centimes». Me Lezzar change alors de stratégie et demande quand «est-ce que l'inspection a décidé de mener une enquête fiscale ?» «En 2003. En constatant un défaut de présentation de documents», dit le témoin. La défense demande à nouveau si cela signifie qu'El Khalifa Bank n'avait aucun problème avant 2003. Ce n'est pas le cas, réplique le témoin, précisant que le système fiscal algérien est un système déclaratif qui repose sur des contrôles périodiques mais s'il y a une preuve de fausse déclaration, il y a systématiquement une enquête. «Pour El Khalifa, l'enquête a été lancée dans le cadre du contrôle périodique prévu chaque 4 ans», conclu le témoin. Le juge Menouar appelle après Taleb Belaïd, l'ex-directeur général des minoteries El Bibaan, filiale du groupe Riadh. Djedidi, l'ex DG de l'OPGI d'Oum El Bouaghi, confondu par son chauffeur Cet ex-responsable fera part du dépôt et de la perte de 10 milliards de centimes dans l'agence Tedjnent d'El Khalifa Bank. Selon ce témoin, l'entreprise avait des difficultés et n'arrivait pas à assurer un équilibre financier alors le conseil d'administration a décidé de déposer les 10 milliards de centimes dans l'agence de Tedjnent à un taux d'intérêt de 10% pour faire des gains. Questionné par le parquet sur la note envoyée par le président du Holding exigeant d'avoir des opérations bancaires uniquement avec la Badr, le témoin déclare n'être pas au courant de cette instruction. Le parquet demande au témoin d'expliquer la raison du choix de l'agence de Tedjnent, assez éloignée du siège de la minoterie sise à El Bordj. Pour le témoin, il est question du taux d'intérêt élevé que cette agence a proposé par rapport à d'autres. Le parquet peu convaincu ne va pas conclure son audition sans souligner que le témoin ainsi que l'ensemble des membres du conseil d'administration ont été amenés à démissionner de leur poste. L'ex-chef de service de la direction finances de l'Institut national de cartographie et de télédétection (Inact), M. Boumali Ameur, a prêté serment devant le tribunal criminel avant de donner son témoignage en ce qui concerne le dépôt de cet institut qui dépend du ministère de la Défense. M. Boumali soulignera que l'institut a déposé 20 milliards de centimes en raison de la chute des taux d'intérêts dans banques publiques (19% à 5% pour le CPA). Il expliquera que le directeur avait les prérogatives d'effectuer ce dépôt mais qu'il devait aviser la tutelle. Sera entendu juste après, M. Selmi Mohamed Larbi, chauffeur au niveau de la Caisse nationale des retraites (CNR) d'Oum El Bouaghi. Il s'agit, rappelons-le, du chauffeur de l'ex-directeur de l'antenne CNR à Oum El Bouaghi, l'accusé Djedidi Toufik. Le témoin va relater, dans le détail, les faits liés à la journée où son directeur ainsi que le directeur central des finances, Kerrar Slimane (également accusé), ont récupéré les véhicules auprès de la maison Toyota qui ont été payés par El Khalifa Bank. «Mon directeur et moi, nous nous sommes présentés à la maison Toyota d'Hussein Dey et j'ai été chargé de récupéré trois véhicules, deux au nom de M. Djedidi Toufik et un troisième au nom de M. Kerrar, qui m'a remis ses documents au siège de Toyota où nous l'avons rencontré. Ce dernier m'a demandé de lui faire sortir le véhicule et de le laver. Ce que j'ai fait. J'ai donné le véhicule à M. Kerrar et j'ai conduit la Corolla, Djedidi a conduit la Yaris», a précisé le témoin mettant à mal les deux accusés dans cette affaire. Beldjoudi Mohamed Tahar, le directeur général adjoint de la CNR, va suivre à la barre. Ce dernier expliquera au tribunal que le bureau du conseil d'administration, qui s'est réuni en 2001 afin de décider du dépôt des fonds de la CNR, n'était pas habilité légalement à prendre cette décision. Il soutiendra également que la tutelle n'a pas été informée de ce dépôt. Le témoin a affirmé qu'il n'était pas au courant du dépôt de 1 200 milliards de centimes de la CNR, jusqu'en octobre 2002 où des membres du conseil d'administration ont posé le problème et on demandé le retrait de ces dépôts qui arrivaient à termes. «Le directeur central financier a retiré 800 milliards de centimes et maintenu 400 milliards de centimes en placement. Cette somme a été perdue», a expliqué M. Beldjoudi. Le tribunal demandera au témoin quel rôle a pu jouer le directeur financier dans les dépôts, ce dernier ne pourra pas donner de réponse. Il soutiendra cependant que les mouvements des fonds étaient sous la responsabilité de Kerrar Slimane. M. Beldjoudi affirme, par ailleurs, qu'il a appris le dépôt de 200 milliards de centimes par l'agence d'Oum El Bouaghi en juillet 2003, après une inspection effectuée par la direction générale. En prenant la parole, le procureur général demande au témoin de revenir sur la plainte déposée par la CNR contre Djedidi Toufik et de préciser le préjudice causé à l'agence d'Oum El Bouaghi. «En plus de la perte des 200 milliards de centimes du fonds de la caisse d'Oum El Bouaghi, il y a un deuxième préjudice de 80 milliards de centimes perdus dans les trois comptes courants ouverts par Djedidi à l'agence El Khalifa Bank de Chéraga. M. Yeza Lakhdar, l'ex-directeur général de l'Agence foncière de Batna a fait part d'un dépôt à terme (DAT) d'un montant global de 6 milliards de centimes en date du 13 mars en 2002 à l'agence Batna d'El Khalifa Bank avec un taux d'intérêt de 9% en raison de la baisse drastique des taux d'intérêts des banques publiques (de 18,5% à 1%). Le procureur va demander au témoin d'évoquer les difficultés rencontrées pour récupérer le dépôt. Ce dernier explique qu'à la fin du DAT, l'entreprise a tenté de récupérer son dépôt, mais l'agence a fait part d'un manque de liquidité. Se suivront à la barre ensuite M. Kourari Mabrouk, ex- directeur de l'entreprise de production de Bière de Batna et M. Souissi Tahar, ex-directeur général à Ain Defla. Le premier a fait état d'un dépôt de 30 milliards de centimes pour un taux d'intérêt de 10,5%. Une somme qui n'a jamais été récupérée. Le second a parlé d'une perte de 20 milliards de centimes, placés à l'agence des abattoirs d'El Khalifa Bank. Zeghiati Mourad, ex-P-dg de l'entreprise de génie-civile et Construction, une filiale de Sonatrach. Le tribunal annoncera de prime à bord que cette entreprise n'a procédé à aucun dépôt au niveau d'El Khalifa Bank. Le juge Menouar précisera cependant que des représentants d'El Khalifa Bank ont démarché cette entreprise et ont été reçu par la direction finance. Le témoin a reçu une carte de thalassothérapie qu'il n'a jamais utilisée. Ouedfel Amar, déclarant en douanes au niveau de l'aéroport, a acheté un véhicule de type Toyota Echos auprès du frère d'un de ses collègues de travail. Le propriétaire du véhicule, un certain Saadi, travaillait également à l'aéroport comme policier. Le véhicule en question a été acheté par Abdelmoumène Khalifa, payé par la banque El Khalifa, à ce policier comme don. L'ex-collaborateur du liquidateur avant d'être écarté, son lien avec le nantissement d'un accusé, et le rappel à l'ordre du magistrat Tidjani Djamel, était un des collaborateurs de M. Badsi, le liquidateur d'El Khalifa Banque. Cadre au CPA, le témoin a accompagné en février 2003 M. Djellab comme chargé du commerce extérieur pour administrer El Khalifa Bank. A l'arrivée du liquidateur, le témoin a été chargé de différentes missions. Le tribunal va demander au témoin de revenir sur le cas de Foudad Aada qui a été, d'ailleurs, la cause du départ de Tidjani Djamel de la liquidation. «Foudad Aada s'est présenté à la liquidation pour faire une compensation qui n'a jamais été réalisée. Il a présenté son dossier pour réaliser un nantissement au profit d'une entreprise algéro-espagnole et permettre à cette entreprise d'obtenir une main levée de son usine. J'ai présenté son dossier au liquidateur qui m'a donné un accord de principe pour étudier le dossier. Et lorsque Ghouli, un autre collaborateur au niveau de la liquidation, m'a appelé je l'ai informé de l'accord de principe en attendant un accord définitif qui n'a jamais été donné.» Le tribunal demande : «Mais vous avez donné ordre à Ghouli d'exécuter l'opération ?» «Non jamais. Ghouli a appelé et je lui ai dit qu'il y avait un accord de principe, mais il ne devait pas faire l'opération sans un écrit du liquidateur.» Pendant un moment et alors que le juge va revenir sur l'audition du témoin devant le juge d'instruction, ce dernier va tergiverser dans ses réponses en répondant au tribunal. Le magistrat va finir par s'énerver et dit au témoin : «Dites des choses logiques ou taisez-vous surtout devant le tribunal criminel. Vous êtes banquier et vous savez de quoi nous parlons.» Le témoin baisse la tête. Le tribunal va demander ensuite à Tidjani de revenir sur les 13 comptes débiteurs qui sont devenus créditeurs à l'agence El Khalifa Bank de Blida. Le témoin qui a eu à effectuer un contrôle au niveau de cette agence durant son travail à la liquidation affirmera qu'une employée de la comptabilité avait attiré son attention sur ces comptes. «Il y avait 13 comptes débiteurs qui sont devenus créditeurs ou ont été soldés. J'ai informé le liquidateur. Nous avons appelé M. Zerrouki, le directeur de l'agence à l'époque qui a été entendu. Ce dernier a affirmé avoir donné son mot de passe à Kechad, son prédécesseur, car désigné par le liquidateur pour faire du recouvrement. M. Kechad s'est présenté à la liquidation et s'est engagé à faire un rapport sur ces comptes», a déclaré le témoin. En prenant la parole, l'avocat de l'accusé Foudad Aada va demander au témoin s'il avait la confirmation que l'argent de Foudad Aada qui se trouvait dans la représentation d'El Khalifa Bank en France avait été réellement transféré vers l'agence des abattoirs. Ce dernier dira n'avoir jamais effectué cette vérification. Il niera également avoir transmis au juge d'instruction un procès-verbal où il a fait état de l'accord du liquidateur. «Il s'agissait tout simplement d'un compte-rendu de visite et ce n'était pas un accord écrit du liquidateur et encore moins un PV», dit le témoin. «Est-ce que le liquidateur a déchiré le PV ?», demande l'avocat. «Oui, il l'a fait jugeant que le compte-rendu a été établit avec la forme d'un PV alors que s'en n'était pas un.» Le témoignage de l'ex-directeur de l'entreprise de production des boissons d'El Harrach (GBA), M. Ferrani, sera l'un des plus plaisants de la journée d'hier. M. Ferrani va raconter qu'en 1999, son entreprise a été démarchée par Aziz Djamel, l'ex-directeur de l'agence El Khalifa Bank à El Harrach. «Comme c'était une nouvelle banque, j'ai déposé dans un premier temps la somme de 5 milliards de centimes pour essayer. Ensuite j'ai fait un deuxième dépôt de 2 milliards de centimes. J'ai récupéré la totalité des intérêts et même le montant déposé puisque j'ai demandé des facilités de caisse et j'ai retiré un montant équivalent aux dépôts». Le témoin en répondant aux questions du tribunal et du parquet va faire état de signaux rouges pour cette banque qui vont l'amener à demander les facilités de caisses et à retirer le montant de son dépôt dès mai 2002. Le témoin évoquera également les rumeurs autour de la banque, mais aussi son anticipation. L'avocat de Abdelmoumène Khalifa va insister auprès du témoin pour connaître les sources de ces rumeurs surtout qu'il est question du mois de mai 2002. Le témoin ne donnera pas plus de précisions disant vaguement : «J'ai des connaissances partout, des directeurs de banques publiques, de la banque d'Algérie, ... ». Le témoin se suffira de lâcher en conclusion «Prévoir c'est anticiper.» La Master Card de Abdelmadjid Tebboun, le terrain de l'épouse de Bouterfa et les 21 milliards de Idjerouiden Le dernier témoin à être entendu par le juge Menouar est Louh Ibrahim. Ce témoin, un ex-inculpé qui a bénéficié de l'extinction des poursuites, était directeur financier de Naftec. «J'ai été démarché en 2000 ou 2001 par Azizi Djamel, le directeur de l'agence El Harrach d'El Khalifa Bank. Mais j'ai refusé de déposer les fonds de l'entreprise parce que les taux d'intérêts trop élevés m'ont fait douter», a expliqué le témoin. «Aziz Djamel vous a demandé de donner un dossier pour une carte thalassothérapie ?», demande le tribunal. «Oui, mais je n'ai rien remis. Pourtant votre nom a été porté sur la liste des bénéficiaires, mais une fois qu'il s'est avéré que vous n'avez rien perçu, vous avez bénéficié d'un non lieu», a tenu à souligner le magistrat. Après ce témoin, le juge va commencer la lecture de plus d'une trentaine de PV des témoins absents. Le premier procès verbal à être lu est celui de Abdelmadjid Tebboun, l'actuel ministre de l'Habitat. Le témoin occupait entre juin 2001 et juin 2002 le même poste. Lors de son audition, le ministre va affirmer n'avoir aucun lien avec cette affaire. «J'ai occupé pendant une année le poste de ministre de l'Habitat. En ce qui concerne les dépôts des Opgi, cela a été effectué avant mon arrivée d'au moins deux ans et demi et s'est poursuivi après mon départ. Ces dépôts étaient sous la responsabilité des directeurs des Opgi, et des commissaires aux comptes. Je nie avoir donné une quelconque instruction dans ce sens», a déclaré le ministre. Revenant sur la Master Card dont il a bénéficié, le ministre dira qu'il a eu l'occasion de recevoir Abdelmoumène Khalifa et qu'au cours de ces rencontres, il avait demandé à l'ex-P-dg de la banque la procédure pour pouvoir avoir des devises à l'étranger. Abdelmoumène Khalifa lui a fait part, selon le témoin Abdelmadjid Tebboun, de la possibilité d'avoir une Master card en contrepartie de dinars. «J'ai remis alors à Abdelmoumène Khalifa la somme de 200 000 DA et il m'a remis la Master Card. Je l'ai utilisé quelques fois lors de mes déplacements à l'étranger pour des soins à l'hôpital américain et des frais d'hôtellerie. Je pense que le montant global était l'équivalent de 200 000 dinars ou un peu plus.» Le procès verbal de Bouterfa, l'actuel directeur général de la Sonelgaz fera l'objet d'une lecture rapide. Il est souligné dans ce PV que le témoin n'a jamais fait de dépôt à El Khalifa Bank et que ceux effectués ont été opérés à l'époque de son prédécesseur. Selon le témoin Bouterfa, son épouse dentiste de son état connaissait l'épouse de Aziz Djamel (ex-directeur de l'agence d'El Harrach accusé qui a purgé sa peine). Cette dernière a vendu, alors qu'il n'avait pas connaissance, une parcelle de terre qu'elle a héritée de son père à Abdelmoumène Khalifa. Dans son témoignage, Arezki Idjerouiden soutiendra qu'il a été contacté par Abdelmoumène Khalifa qui a proposé l'achat de la compagnie Antinéa. «On s'est mis d'accord sur un prix de vente de 28 milliards de centimes. Je me suis déplacé et j'ai signé auprès du notaire Rahal. Mais ce dernier n'a pas voulu inscrire le prix de vente. J'ai demandé mon chèque alors Abdelmoumène Khalifa m'a emmenée en voiture et m'a fait tournée jusqu'à ce qu'on arrive devant l'agence El Khalifa Bank de Chéraga, mais elle était fermée. Il me demanda de revenir le lendemain. Ce que j'ai fait, et là il me demande d'ouvrir un compte dans cette agence et j'ai reçu mon chéquier le même jour. J'ai effectué plusieurs retraits du compte que j'ai ouvert à l'agence de Chéraga d'un montant global de 21 milliards de centimes, mais ce montant représente une partie du prix de vente d'Antinéa», a témoigné Arezki Idjerouiden devant le juge d'instruction. H. Y.