Synthèse de Badiaa Amarni La crise financière mondiale continue de dévaster tous sur son passage. Des milliers d'emplois sont perdus de par le monde, et le nombre de chômeurs, déjà important à l'échelle planétaire, a tendance à augmenter de jour en jour. C'est le cas notamment aux Etats-Unis où de nombreux Américains ont perdu leur travail et beaucoup d'autres ont fait objet de saisine de leurs maisons. C'est du moins le constat fait et les témoignages recueillis par le nouveau président Barack Obama, lors de sa campagne électorale qui l'a menée aux quatre coins du pays. «Nous avons perdu 2,6 millions d'emplois l'an dernier, et 2,8 millions de gens, qui veulent un travail à temps plein, qui en ont besoin, ont dû se contenter d'un emploi à temps partiel», a signalé Obama après la publication vendredi dernier des nouveaux chiffres du produit intérieur brut. Selon lui, ses compatriotes américains «sont en train de vivre une catastrophe économique», car «la récession s'aggrave, et l'urgence causée par la crise économique grandit». Pour lui, «un nouveau seuil est franchi, avec le plus grand nombre jamais enregistré d'Américains recevant des allocations chômage. Chaque jour paraît apporter son lot de licenciements, d'emplois perdus et de vies bouleversées». Il faut rappeler qu'Obama essaye «de faire adopter par le Congrès un gigantesque plan de relance pour sauver ou créer 3 à 4 millions d'emplois». Le produit intérieur brut des Etats-Unis a connu au quatrième trimestre 2008 une baisse de 3,8% en rythme annuel, son plus fort recul depuis le premier trimestre de 1982 (-6,4%), selon des chiffres officiels publiés vendredi. La perte des emplois n'est pas seulement enregistrée aux Etats-Unis, mais partout dans le monde, à cause des licenciements en cascade principalement au Japon et en Europe. Beaucoup d'entreprises secouées par la crise n'ont eu cesse d'annoncer des suppressions d'emploi. A l'exemple des grands géants de l'industrie automobile ou encore de la sidérurgie et bien d'autres créneaux d'activités. Une fois de plus, c'est au tour de NEC, entreprise japonaise de l'industrie électronique, d'annoncer la suppression de 20 000 postes d'emploi de par le monde. Son concurrent Hitachi a annoncé, quant à lui, le licenciement de 7 000 employés. De son côté, le géant automobile Toyota s'apprête à annoncer une perte d'exploitation colossale pour l'exercice 2008-2009 de 400 milliards de yens (3,3 milliards d'euros) au lieu des 150 milliards prévus en décembre. Côté européen, le groupe bancaire franco-belge Dexia, qui a déjà été secouru à la fin du mois de septembre par les gouvernements français, belge et luxembourgeois, a annoncé la suppression d'environ 900 emplois. Et ce scénario n'est pas encore près de connaître son épilogue.