Selon les experts en la matière, cette dégringolade des prix de pétrole est liée à des facteurs économiques, entre autres : une forte production aux Etats-Unis, une abondance de l'offre y compris en provenance de l'Opep et les inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise. L'activité manufacturière chinoise a fortement chuté en août. En plus de la publication par la société de services pétroliers Baker Hughes de son relevé hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, qui a vu fonctionner deux puits de plus que la semaine dernière. Ce qui implique l'augmentation de la production américaine de pétrole brut. Autre facteur qui accentue la tendance baissière des prix de pétrole, le recul qu'a enregistré l'activité manufacturière chinoise, deuxième économie du monde, en août, selon l'indice des directeurs d'achat pour la Chine (PMI). Ce dernier s'est établi à 47,1 en août, contre 47,8 en juillet. D'autre part les investisseurs pétroliers s'inquiètent des conséquences d'une levée des sanctions à la suite de l'accord sur le nucléaire conclu mi-juillet avec l'Iran. Le marché boursier mondial a aussi enregistré des baisses alarmantes. C'est le cas de la Bourse de Shanghai (Chine), qui a terminé hier sur une baisse de presque 8,5%, la plus forte baisse depuis huit ans, signale les spécialistes de ce marché. Même tendance pour la Bourse de Londres qui enregistré hier une chute de 6,36% à 5 793,84 points, reculant de 393,72 points par rapport à la clôture de vendredi. La Bourse de Madrid a également plongé, enregistrant un déficit de plus de 11%, hier à l'ouverture. La Bourse d'Athènes a connu le même sort aussi hier. Une perte estimée à 11,3%. L'Allemagne première force économique de l'Europe, n'a pas échappé à la règle. La Bourse de Francfort a lâché de plus de 7% hier, à l'ouverture. A l'instar des autres marchés européens, la Bourse de Bruxelles creusait ses pertes aussi, hier à l'ouverture, plongeant de 7,07%. Du côté de Wall Street, c'est aussi le chaos dès l'ouverture hier, se laissant gagner par la déroute des Bourses asiatiques, puis européennes provoquées par l'inquiétude des investisseurs devant les perspectives de l'économie mondiale. Ainsi le Dow Jones chutait de 4% en début d'échanges et le Nasdaq de 4,48%. Wall Street avait déjà dégringolé vendredi, l'indice vedette Djia chutant de 3,12% à 16 459,75 points -nouveau plus bas de l'année- et entrant dans une phase de «correction», c'est-à-dire un repli de plus de 10% depuis son sommet mi-mai. Le Nasdaq avait reculé encore plus lourdement, de 3,52% à 4 706,04 points. Selon les analystes américains du marché boursier, la chute à l'ouverture hier a suivi une performance lamentable sur les marchés d'Asie-Pacifique. H. C.