Elle promet les meilleurs soins et les meilleurs résultats, comptant sur les compétences de ses effectifs et les moyens matériels qui seront mis au service des malades, ceux souffrant de maladies chroniques et d'autres dites lourdes, en premier. «Hospitalisation à domicile», c'est beaucoup plus vaste que «Soins à domicile» et c'est là la raison d'encourager une telle initiative, d'autant, qu'à la longue, la décision du ministre ne pourrait qu'aider au désengorgement des hôpitaux. C'est l'association Medical Knowledge & Products (MK&P) qui bénéficie de la première autorisation d'investissement. Lors d'une conférence de presse, tenue lundi au siège de l'association, à Alger, Samia Younsi, la directrice adjointe au département de la Santé a confirmé que le ministre a donné son aval pour l'investissement privé dans «l'hospitalisation à domicile». Et de préciser que «cela intervient en vertu du nouveau décret promulgué en 2015, portant justement sur l'hospitalisation à domicile. C'est l'une des mesures incluses dans le plan d'action 2015». Pour sa part, le Dr Ahmed Bayoudh, spécialiste en médecine interne (secteur public), a salué «ces efforts importants consentis par les autorités publiques pour aider cette association à mener des activités dans le domaine de l'hospitalisation à domicile en vue d'accompagner le malade et humaniser les soins». C'est du gagnant-gagnant et dans ce cas les gagnants sont nombreux : les malades, leurs familles, l'association, le ministère de la Santé et les hôpitaux, qui verront la pression baisser peu à peu. Progressivement, en y ajoutant les récentes démarches visant l'externalisation de certaines spécialités, les CHU retrouveront leur principale vocation qui est la recherche scientifique. Cela semble relever de l'utopie vu le manque de moyens et les défaillances nombreuses en matière d'organisation, mais rien n'est à exclure à l'avenir. Tout est question d'engagement et de volonté. Le concept d'hospitalisation à domicile n'est pas nouveau en Algérie. Début 2000, une unité existait déjà à l'hôpital Birtraria, dans la commune d'El Biar (Alger). Des hôpitaux des deux wilayas de Sétif et de Tlemcen l'ont aussi adopté pendant quelques temps, mais cela n'a pas duré. La raison est le manque de moyens matériels, mais aussi humains. Des proches du domaine assurent qu'un seul recrutement a été effectué en 5 ans, alors que les maladies chroniques et les maladies lourdes ne font que croître. Autrement dit, les besoins grandissaient avec. Par ailleurs, en termes de réglementation les textes en la matière n'étaient pas bien précis. C'était donc un échec quoi que certains soutiennent que les choses avancent bien. L'apport du privé s'avère donc indispensable, surtout que ce dernier s'y engage avec des moyens performants et assure le respect des cahiers des charges, en travaillant en étroite collaboration avec les hôpitaux et les services de sécurité sociale. K. M.