Sans que l'on sache s'il y a des musulmans parmi les 128 morts, les réactions à travers les réseaux sociaux expriment un dégout face à un grand crime commis par ceux qui ne sont que des terroristes qui pervertissent l'Islam, qui tuent des innocents, sans distinction de couleur ou de religions. Les réactions officielles expriment ce que ressentent les musulmans de France. Le Conseil français du culte musulman (Cfcm) a condamné «avec la plus grande vigueur» des «attaques odieuses et abjects». La Grande mosquée de Paris et sa Fédération nationale (Fgmp) condamnent, sous la plume de son Recteur, Dalil Boubakeur, «avec la plus grande vigueur la terrible vague meurtrière d'attentats terroristes» et appellent «à l'unité et à la solidarité». «Devant le nombre effroyable de victimes de cette agression hyper-terroriste perpétrée contre la population parisienne, nous tenons à affirmer notre solidarité avec les familles et notre compassion totale pour les victimes ainsi que notre conviction que l'unité nationale devant cette terrible épreuve qui frappe la Nation permettra de juguler ce péril majeur pour notre démocratie.» Pour l'Observatoire national contre l'islamophobie, «le sommet de l'horreur a été atteint». Il condamne «avec force ce terrorisme barbare» et souligne qu'«il est temps aussi que les grandes puissances réagissent de manière efficace et se désolidarisent des pays qui financent en sous-mains ce terrorisme, qui, aujourd'hui, sonne au portes de nos villes». Pour les musulmans de France, il y a la crainte de voir l'extrême droite et les racistes islamophobes et anti-arabes profiter des tragiques évènements pour stigmatiser une communauté qui souffre déjà de la haine et du rejet de l'autre. C'est la crainte qu'exprime le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) qui, dans son communiqué de condamnation de l'horreur de vendredi soir, «met solennellement en garde contre tout amalgame et toute stigmatisation que risque d'entraîner cet acte innommable». «Appeler à construire un monde solidaire est la réponse que nous devons apporter face à cette haine fanatique», conclut le Mrap. M. M.