Si le programme e-Algérie 2013 a été élaboré, selon le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, dans un cadre de large concertation, les spécialistes regrettent le manque de communication pour ce programme. C'est du moins ce qu'a fait remarquer le président de l'Association algérienne des technologies de l'information (AITA), Mohamed Antri Bouzar, lors de son intervention à la conférence organisée, hier, par son association à l'hôtel Hilton d'Alger, sous le thème «le développement de la société de l'information». Ce dernier a estimé que le délai de 15 jours accordé par le ministère pour participer à la réflexion et aux débats autour du projet e-Algérie 2013 est nettement insuffisant. «Compte tenu de l'importance du projet, il aurait été préférable d'élargir le temps de sollicitation par le ministère», a indiqué le président de l'IATA. Pour rappel, le MPTIC avait sollicité les citoyens qui pouvaient intervenir pour enrichir le programme e-Algérie 2013, leur joignant par courrier électronique (site Web du ministère) la synthèse du projet pour enrichissement. Le cas échéant de faire parvenir leurs commentaires et suggestions au plus tard le 23 janvier 2009. La sollicitation à participation et réflexions a été lancée le 10 janvier 2009. Lors des débats on est revenu sur le sujet du projet e-Algérie 2010. Là encore, des intervenants se sont interrogé sur le fait que l'aboutissement d'un tel projet passe par la mise à disposition d'une infrastructure à hauteur des ambitions recherchées. Un autre intervenant a suggéré : «Avant de se lancer dans un tel projet, il est important de donner au programme e-Algérie 2013 les éléments d'instruction nécessaire pour qu'il puisse échapper aux entraves qui pourraient intervenir lors de son élaboration sur le terrain». Pour revenir au thème de la conférence, animée par Fayçal Mecheri, un thème concernant la bonne segmentation et la juste protection de l'information comme levier du développement de la société de l'information, l'exposé été axé autour de trois points. Il s'agit du paradoxe de l'information (à protéger ou à partager) ; qui a le droit d'accéder à l'information (identité et droit d'accès, instance de contrôle et de régulation) et enfin comment le faire (maturité des solutions existantes et expériences de différents pays). Soulignons enfin que cet expert a mis en évidence, dans sa présentation, les facteurs de blocage pour aller vers la mise en place d'une société de l'information. Il a néanmoins fait savoir que l'installation des TIC se généralise et devient une réalité dans notre pays. Ajoutant enfin que «l'Algérie se donne pour ambition de construire cette société de l'information à la condition que l'accès aux TIC et à l'infrastructure soient plus développé» . Z. A.