Après de longues heures de négociations portant sur la crise syrienne, principalement entre les deux puissances, la Russie d'un côté et les Etats-Unis de l'autre, un terrain d'entente semble avoir été dégagé, hier à Munich. Les deux grandes puissances internationales ont, enfin, annoncé avoir réussi à trouver un accord sur un plan ayant pour but de sortir de l'impasse en Syrie. Ce plan se fera via une cessation graduelle des hostilités et le rapide acheminement d'une aide humanitaire, ont rapporté les médias. Après de longues heures de négociations portant sur la crise syrienne, principalement entre les deux puissances, la Russie d'un côté et les Etats-Unis de l'autre, un terrain d'entente semble avoir été dégagé, hier à Munich. Les deux grandes puissances internationales ont, enfin, annoncé avoir réussi à trouver un accord sur un plan ayant pour but de sortir de l'impasse en Syrie. Ce plan se fera via une cessation graduelle des hostilités et le rapide acheminement d'une aide humanitaire, ont rapporté les médias. Mais au moment où les principales puissances évoquent un plan ayant pour objectif d'arriver à une trêve d'ici à une semaine, la situation sur le terrain ne s'est, elle, pas pour autant calmée. Et l'un des problèmes actuels réside dans la difficulté à faire acheminer l'aide humanitaire vers ces territoires déchirés. A Munich, une résolution a été adoptée, à la suite de discussions, qualifiées de marathoniennes. Les Etats-Unis, la Russie et une dizaine d'autres pays se sont alignés sur une volonté commune de mettre en place une transition politique dès que les conditions prévalant sur le terrain se seront améliorées. La résolution adoptée comporte deux points. Le premier étant l'urgence humanitaire, d'où la nécessité de faire parvenir l'aide humanitaire aux populations sur le terrain, au niveau de sept zones. L'une des zones les plus nécessiteuses est celle de Madaya, qui est touchée par la famine. Le second point porte sur la cessation des hostilités. Pour les Américains, il est primordial de commencer à en fixer les modalités dans la semaine. Et pour ce faire, tous les belligérants dans cette guerre sont, de ce fait, concernés, hormis les groupes désignés comme terroristes par le Conseil de sécurité des Nations unies. Toutefois, les deux parties continuent d'avoir des points de vue opposés, notamment s'agissant du sort du président syrien Bachar el-Assad, soutenu par les Russes mais persona non grata auprès des Occidentaux. La Russie, de son côté, a rappelé sa volonté de poursuivre les bombardements. Et pour cause, la cessation des hostilités ne s'applique pas à l'Etat islamique (EI) ou encore au groupe Front al-Nosra. Ce dernier, rappelons-le, est affilié à Al-Qaïda. «Nos forces aériennes vont continuer à travailler contre ces organisations», a affirmé le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Selon lui, «parvenir à une cessation des hostilités en Syrie serait une tâche difficile». Il a aussi annoncé, à la même occasion, que des pourparlers devaient reprendre dans les plus brefs délais à Genève, avec l'obligation à l'ensemble des groupes d'opposition d'y participer. John Kerry, bien que pesant ses mots lors de cette même conférence, a déclaré que la réunion du groupe international de soutien à la Syrie (Giss) à Munich, «n'avait débouché que sur des engagements écrits», ajoutant que «ce que nous avons besoin de voir dans les jours à venir, ce sont des effets sur le terrain». Pour l'heure, les pourparlers, rappelons-le, sont gelés depuis le 3 février dernier. Et pour cause, la poursuite des bombardements russes sur la région d'Alep, que l'armée de Bachar al-Assad cherche à reprendre. Le porte-parole du Haut conseil pour les négociations (HCN), Salim al-Mouslat, cité par des agences, a salué le plan défini. Il a estimé, toutefois, que ce plan devait se traduire sur le terrain avant que l'opposition syrienne n'accepte de prendre part à des discussions politiques. «Si nous voyons des effets et une mise en œuvre du plan, nous vous verrons très bientôt à Genève», dira-t-il. Depuis que la guerre civile a éclaté en Syrie, pas moins de 400 000 Syriens ont perdu la vie. Quelque 70 000 autres sont morts à cause du manque de médicaments, d'eau potable ou encore de nourriture, selon un rapport du Centre syrien pour la recherche politique. Cette ONG travaille avec l'agence des Nations unies pour les réfugiés. M. B.