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«Aucune chance pour que l'Algérie soit entraînée dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs» Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l'a encore affirmé jeudi :
La position algérienne vis-à-vis du conflit libyen n'a pas changé d'un iota. Elle est la même depuis la déclaration de ce conflit, affirmée et réaffirmée à haute voix et avec insistance par les officiels, principalement les deux ministres Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel. Aux forums et aux rencontres régionales, en Afrique, en Algérie et ailleurs, l'Algérie dit son refus absolu de tout soutien d'une intervention militaire dans le pays frère, encore moins une intervention de son armée. Jeudi dernier, le chef de la diplomatie algérienne, à sa sortie d'une rencontre avec son homologue anglais, a réitéré ce principe de non ingérence et de rejet total de l'option militaire. Ramtane Lamamra, dans une déclaration à l'APS, ferme comme à son habitude, a affirmé «qu'il n'y a aucune chance pour que l'Algérie soit entraînée dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs», soulignant «la nécessité d'un règlement pacifique de la crise libyenne». Pour l'Algérie, «les aventures militaires n'ont aucune chance d'aboutir au règlement de ce problème ni dans l'immédiat ni à long terme». Et de mettre en garde : «Toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destructions et de pertes humaines». Le ministre algérien poursuivra en réaffirmant que «l'Algérie respecte le droit de la Libye d'instaurer le régime qu'elle juge adéquat pour son peuple». A ce propos, «le rôle de la communauté internationale est d'œuvrer avec tout son poids, afin d'aboutir à un règlement pacifique et consensuel, à commencer par la formation d'un gouvernement d'entente nationale qui tarde à venir». Autre question, et non des moindres, évoquée par le ministre Lamamra, celle portant sur la décision du Conseil de coopération du Golfe de considérer le Hezbollah libanais comme étant une organisation terroriste. L'Algérie désapprouve, partant du principe de non ingérence dans les affaires internes des pays, affirmant «qu'il s'agit d'un mouvement politico-militaire qui active sur la scène politique interne au Liban». Lamamra, au nom de l'Algérie, soutient que «nous devons dans le même temps respecter la Constitution du Liban et les dispositions sur lesquelles repose la coexistence dans ce pays». Et d'insister : «l'Algérie met en avant le principe de non ingérence dans les affaires internes concernant la situation au Liban». Pour ce qui est des prisonniers algériens dans les prisons irakiennes, un sujet qui a alimenté bien de discussions et suscité des commentaires, le ministre des Affaires étrangères dira «qu'il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu concernant les questions sensibles», précisant que «ce dossier comporte plusieurs dimensions, dont celle humanitaire». Selon Lamamra, «il y a une justice et il existe des lois, outre le respect de la souveraineté de l'Irak en tant que pays frère confronté à l'agression de l'organisation terroriste Daech et qui pourrait prendre des mesures pour se défendre et défendre son peuple. Aucun jugement sur la légitimité ou la pertinence de ces mesures ne peut être porté». Par ailleurs, assurera-t-il, «des discussions et des actions diplomatiques sont en cours entre les deux pays et devront permettre de trancher ce dossier. Soyons patients et attendons que l'Irak parachève sa procédure juridique pour aboutir à un résultat positif mettant un terme à cette question». K. M.