Les JCFA s'inscrivent comme une référence pour la promotion des professionnelles africaines de l'image en Afrique. Aussi, le Fespaco, avec l'aide de ses partenaires nationaux et internationaux, œuvre-t-il à en faire désormais l'une des grandes manifestations culturelles au Burkina Faso La capitale de Burkina Fasso, Ouagadougou, accueille jusqu'au 7 mars prochains, la 4e édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l'image (JCFA). Le coup d'envoi de la manifestation, placé cette année sous le thème «la comédienne dans la création du film africain», a été donné jeudi dernier par le ministre de la Culture burkinabé Tahirou Barry. Il a déclaré à cette occasion que «les réalisatrices africaines ont le soutien du gouvernement burkinabè qui les a encouragées à travailler, à se faire entendre, car, on a toujours dit que derrière un homme se cache une dame de fer. Mais si la femme décide d'être devant, elle devient une étoile». A l'affiche de ces 4ème JCFA, quinze films dont six longs métrages, huit courts métrages et un documentaire ont été sélectionnés. L'ouverture de la manifestation a été marquée par la projection du long métrage «A peine j'ouvre les yeux» de la Tunisienne Leyla Bouzid. Il est également prévus la projection de «L'œil du cyclone» du Burkinabè Sékou Traoré, «Sœur Oyo» de la Congolaise Monique Mbeka, «Kwaku Ananse» de la Ghanéenne Owusu Akosua Adoma, «Aissa's story» de la Nigériane Essien Iquo, «Cinq boites de lait» de l'Ivoirien Siam Marley et «Des étoiles» de la Sénégalaise Dyana Gaye. Pour sa part, le délégué général du Fespaco, Ardjouma Soma, l'événement se fixe entre autres pour objectifs de créer un cadre d'échanges autour de l'image et du rôle de la femme dans la création du film africain, de promouvoir la place de la femme dans la création du film africain, de favoriser un partage d'expériences africaines de l'image, de traiter des difficultés que rencontrent les Africaines de l'image et enfin d'établir des relations privilégiées avec les autres festivals de la femme et de l'image. Ainsi en plus des projections de films, il est également prévus des ateliers de formation, Master-classes et panels sur le thème, sorties touristiques, production de documents d'information et de communication, remise d'attestations et de trophées, seront les activités de cette édition. Pour rappel, c'est en 2010 que le Fespaco a porté sur les fonts baptismaux son projet de promotion d'un cadre d'expression pour la femme cinéaste à travers le lancement de la première édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l'image (JCFA). Après Koudougou en 2010, Dédougou en 2012, Banfora en 2014, c'est au tour de la capitale Ouagadougou d'abriter la quatrième édition des JCFA. Les JCFA s'inscrivent comme une référence pour la promotion des professionnelles africaines de l'image en Afrique. Aussi, le Fespaco, avec l'aide de ses partenaires nationaux et internationaux, œuvre-t-il à en faire désormais l'une des grandes manifestations culturelles au Burkina Faso. Plus de quarante ans après sa création, le Fespaco venait ainsi d'innover en créant un autre cadre propice à un genre nouveau d'expression et de développement du cinéma africain et de sa diaspora. A ce propos, le délégué général du Fespaco souligne que les films Fadhma N'Soumer de Belkacem Hadjadj ou L'œil du cyclone de Sékou Traoré, pour ne citer que ceux-là, ont pu séduire les jurys et le public grâce aussi au talent d'héroïnes qui ont dignement porté ces œuvres. Il ajoute que «les femmes ont toujours été présentes depuis 1960 dans le cinéma africain, les premiers films de Sembène Ousmane ont été bien portés par des femmes. Mais elles ne sont pas assez mises en lumière. Alors que les différents métiers de l'industrie du cinéma n'ont plus de secret pour elles, on les retrouve derrière et devant la caméra». S. B./Agences