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Ressources, capacités de retenues et consommation hydrique appelées à une meilleure maîtrise Malgré le retour de la pluie après une période de déficit en pluviométrie
La sécheresse qui commençait à menacer sérieusement l'alimentation en eau potable (AEP) des villes du pays grandes consommatrices et de nombreuses zones agricoles est-elle en voie de s'estomper suite aux précieuses pluies et chutes de neiges enregistrées depuis le début du mois courant à ce jour ? Certes l'alerte a pris fin mais cela ne peut nous empêcher de se poser des questions entre autres sur l'intérêt de se mettre à l'abri d'autres menaces. Ces dernières (ndlr : les menaces) sont réelles en raison du climat semi aride et aride qui caractérise ces dernières années une part prédominante du territoire national. A partir de cette donne, il devient tout à fait indiqué à ce que d'une part les capacités de retenues d'eaux superficielles du pays s'améliorent et d'autre part lancer des campagnes de sensibilisation envers la population pour freiner quelque peu le gaspillage ou du moins changer des comportements tout à fait incompréhensibles par rapport au niveau des ressources dont disposent le pays et qui peuvent en quelques mois de stress hydriques tomber à des niveaux alarmants. Et cela quand bien même la stratégie nationale en la matière, mise en place depuis deux décennies à mobiliser et valoriser durablement ces ressources pour faire face aux besoins des populations, et satisfaire ceux du secteur agricole. Ce qui peut devenir insuffisant dans la mesure où ces deux demandes seront sans cesse croissantes, et du coup les pouvoirs publics seront appelés à y répondre. Devant un tel enjeu, le gouvernement compte développer l'appoint en ressource. Cela pourra se faire à partir des projets de traitement des eaux usées lancés, et de dessalement de l'eau de mer libérant des quantités appréciables pour l'agriculture. Toujours dans ce même ordre d'idées, il s'agira d'améliorer la connaissance des ressources hydriques superficielles et de mettre en œuvre de manière efficace un programme de transferts d'eau. Comme il faudra renforcer les capacités de mobilisations des acteurs du secteur. Autant d'actions qui ne seraient donné des résultats sans le concours d'autres intervenants et consommateurs car à l'avenir, il faudrait savoir comment économiser l'eau. Selon les experts dans le domaine entre les mois de juin et août, 80% d'eau stockées dans les barrages est consommée par l'agriculture. Ces derniers préconisent donc de limiter l'irrigation à «la bonne dose et au bon moment», ce qui pourrait permettre par zone agricole de diminuer la consommation de 30%. Toujours d'après les experts, les économies d'eau dans le secteur de l'agriculture sont globalement à encourager notamment dans l'amélioration du matériel d'irrigation, le changement de pratiques, choix de cultures moins consommatrices d'eau. Concernant les particuliers, ils sont eux aussi invités à faire des économies d'eau et à réduire leur consommation. Et cela en utilisant moins d'eau en prenant des douches ou des bains. Comme ils devront s'abstenir d'installer des moteurs pompes domestiques quand l'AEP est assurée. De réduire également la pression sur les robinets. Et enfin pour les populations rurales réutiliser quand ils le peuvent l'eau de pluie. Des mesures d'économie d'eau sont également préconisées auprès des industriels. Ils leur suffiront d'améliorer des modes opératoires pour les rendre plus économes en eau. Par exemple : utiliser de l'eau en circuit fermé et recycler des eaux de nettoyage. Ce sont là des mesures à généraliser à tous les niveaux où c'est possible si l'on veut diminuer les menaces du stress hydrique qui pourraient intervenir à l'avenir. Z. A.