Le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires, Yacine Bendjaballah, a affirmé, hier sur les ondes de la Radio nationale, qu'«un accord a été signé entre la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) et la Société nationale des chemins de fer français (Sntf) pour la formation des cheminots». Le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires, Yacine Bendjaballah, a affirmé, hier sur les ondes de la Radio nationale, qu'«un accord a été signé entre la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) et la Société nationale des chemins de fer français (Sntf) pour la formation des cheminots». L'accord qui a été signé en marge de la visite du Premier ministre français Manuel Valls «s'inscrit dans la continuité des accords qui avaient été signés le 25 septembre de l'année dernière dans le même cadre», a-t-il expliqué. M. Bendjaballah a indiqué que «l'accord signé cible les priorités et les besoins exprimés par la Sntf. Il s'agit en premier lieu de faire un état des lieux en terme de formation du personnel, sachant que quatre écoles consacrées à la formation des métiers des cheminots ont été réalisées au niveau de Annaba, Rouiba, et Batna alors que la réalisation d'une autre école est prévue dans la wilaya d'Oran. L'autre objectif de cet accord est l'élaboration d'un référentiel pédagogique et l'engagement dans un processus de certification pour atteindre les standards internationaux en matière de prestations et de services». Les personnels formés par ces formateurs seront chargés, indique-t-il, d'accompagner le développement du réseau, dont le matériel roulant est appelé à augmenter progressivement pour passer, très prochainement, à 160 et à 220 km/h, ajoutant que «la première ligne à grande vitesse sera réceptionnée au mois d'octobre prochain». L'intervenant a indiqué que la Sntf s'apprête à acquérir de nouveaux moyens et annonce la réception au mois de mai prochain de 30 locomotives pour le développement du fret, et dans le but aussi de tracter les wagons de marchandises, dont la Sntf envisage de transporter 17% du volume national à l'horizon 2020 contre les 2% actuels. Il signale, en outre que la Sntf va acquérir auprès d'Alstom 17 convois de trains «Coraliens», dont le premier sera réceptionné, puis mis en service, à partir de 2018, ajoutant qu'«une enveloppe de 22 milliards de dinars a été dégagé pour conclure ce marché». La Sntf prévoit, aussi, de réhabiliter et de moderniser 202 wagons de voyageurs. D'autre part un premier lot de 98 trains inter-city Coradia sera assemblé par l'usine d'assemblage et de maintenance de tramways de Annaba (Cital-Annaba), en vertu d'un accord-cadre algéro-français pour l'extension des activités de cette unité, selon un communiqué rendu public hier par cette entreprise. La livraison de ce premier lot de train Coradia est attendue pour 2019, indique-t-on dans le communiqué. Cet accord d'extension de l'activité de Cital à l'ingénierie, la production et la maintenance des trains grandes lignes est le fruit d'un partenariat entre la Société nationale de transport ferroviaire (Sntf), l'Entreprise Métro d'Alger (EMA), Entreprise de constructions de matériels et équipements ferroviaire (Ferrovial) et la société française Alstom, précise-t-on. Cet investissement est appelé à générer 270 postes d'emploi directs et un grand nombre d'autres emplois indirects, ajoute le communiqué qui note qu'en vertu de l'accord la société Alstom assure la formation et le transfert de technologie à l'usine Cital-Annaba qui disposera à terme d'une capacité de production d'un train par mois. Ce partenariat s'inscrit également dans le cadre du plan visant à étendre le réseau ferroviaire algérien de 3 000 km à 12 500 km d'ici à 2025 et à favoriser l'émergence d'un pôle d'excellence ferroviaire, indique-t-on. Relevant les besoins «immenses» du secteur du transport par rail M. Bendjaballah annonce, en outre, la naissance d'un projet «bien avancé» avec la société Alstom, portant sur le montage puis, dans une seconde phase, la fabrication, intégrant des produits algériens, d'autorails et de rames de trains de voyageurs «un autre contrat a été signé avec la partie française pour la réalisation de nouvelles rames en Algérie. Dans les mois à venir on va annoncer la naissance d'une entité, qui sera en mesure de monter et de fabriquer des rames en Algérie en intégrant des produits algériens», ajoutant que «la Sntf est en train d'importer le dernier matériel roulant, et elle n'importera plus de rames de l'étranger». Le DG de la Sntf a estimé que «l'acquisition de nouveaux moyens est coûteuse, mais rentable sur le long terme». Il dira également que toutes les actions d'extension et d'aménagements du réseau ferroviaire algérien et d'acquisition des matériels roulants, visent à dimensionner celui-ci, en amont et en aval, des besoins en transport du secteur de l'industrie et d'acheminement des voyageurs. A. K.