Un nouveau modèle économique. Ça sera certainement un schéma éprouvé, ayant fait ses preuves ailleurs, qui sera adapté aux particularités socioéconomiques de l'Algérie. La recette est donc connue, il s'agira juste de réunir les ingrédients, tous les ingrédients. Car, s'il en vient à manquer un, le résultat final s'en ressentira, et on aboutira à des échecs en demi-teinte. Encourager l'investissement, promouvoir les exportations, améliorer le climat des affaires et l'environnement de l'entreprise, bancariser l'importante masse monétaire fiduciaire, moderniser le circuit bancaire… Les actions à mener sont déjà définies et, pour certaines, engagées. Mais un paramètre déterminant reste à maîtriser : l'homme. L'aboutissement d'un projet ou d'une opération, la concrétisation d'une stratégie ou la réussite d'une démarche dépendent en grande partie des managers, cadres et employés de l'entreprise, maillon fort de la chaîne. D'où l'importance d'une bonne gestion de la RH, qui doit fournir les ressources nécessaires pour la bonne marche de l'entreprise. Or, à voir le fonctionnement de nos entreprises, particulièrement publiques, il est indéniable qu'elles tournent toutes en-deçà de leurs capacités réelles. En plus du suremploi qui alourdit grandement leurs masses salariales, mais que l'Etat, pour des raisons purement sociales, refuse de réduire, la majorité des entreprises sont dirigées par des responsables et non des managers. La mission de l'entreprise, qui est de produire de la richesse, est dévoyée et on lui demande d'assurer également l'emploi, ou plutôt de contribuer à assurer la paix sociale en intégrant quelques centaines d'employés dont elle n'a aucunement besoin. Que peut faire la RH dans ce cas là ? Quant aux responsables, ils se contentent de faire tourner au mieux la baraque, sans trop se soucier de l'exploitation de tous ces outils qui permettent d'optimiser les rendements et la réactivité de l'entreprise, marketing, force de vente, supply-chain, solutions numériques, R&D… sont minorés, pour ne pas dire ignorés. H. G.