Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en République de Madagascar    Des pluies parfois sous forme d'averses orageuses affecteront des wilayas de l'Ouest à partir de mardi    L'UNRWA annonce la poursuite de ses services de santé à Ghaza    Séisme de magnitude 3,1 dans la wilaya de Batna    Installation de deux commissions pour le suivi et l'encadrement de l'activité de fabrication de pièces de rechange automobiles    la Direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses condoléances    Donald Trump a ordonné d'étudier les possibilités d'arrêter l'aide à l'Ukraine    Le Danemark assume la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de mars    Sahara occidental : La Minurso n'a pas rempli ses tâches    Tournoi international ITF Juniors J30 Algiers : Melissa Benamar triomphe chez elle    L'élection du président est-elle déjà ''acquise ?''    Handball-Excellence dames : victoire du CF Boumerdès devant le TS Sétif    Renforcement de la coopération parlementaire et consolidation des relations bilatérales    Renforcer l'accès des producteurs algériens aux marchés africains    5 membres d'une même famille sauvés in extremis    Caravane de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire durant le Ramadhan    Ouverture de 59 restaurants «Errahma» durant le Ramadhan    Seize soirées musicales et théâtrales programmées durant le Ramadhan    Le Burkinabè Dani Kouyaté remporte l'Etalon d'or de Yennenga    L'insoutenable et indicible odyssée-tragédie des migrants aux portes de l'Europe, ou le temps venu des rêves confisqués    Le chef de l'ONU appelle au rétablissement "immédiat" de l'aide humanitaire à Ghaza    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune décide de ne pas participer personnellement au sommet arabe d'urgence    La décision du TAS, nouvelle victoire pour la cause sahraouie contre les complots de l'occupant marocain    Ramadhan au palais : coup d'envoi mardi prochain de la 5e édition avec la participation de 50 exposants    Zerrouki prend part à Barcelone à une réunion des ministres africains des télécommunications    Batna : le moudjahid Mohamed Seghir Boudhibi n'est plus    Le président de l'APN rencontre le président du Parlement Mercosur    Retailleau fait de la haine de l'Algérie sa marque de fabrique pour ses calculs politiques    Bouira: ouverture de la grande tente d'El Iftar à Djebahia    Des partis politiques dénoncent la campagne française hostile à l'Algérie    « Le respect mutuel »    Le film "Frantz Fanon" du réalisateur algérien Abdenour Zahzah primé au Fespaco    Tennis/2e Tournoi international ITF Juniors J30 Algiers: l'Algérienne Benamar sacrée    Décès de la journaliste Houda Nadir: la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Décès de la journaliste du quotidien "El-massa" Houda Nadir    Match MB Rouissat-USM El Harrach: la FAF appelle à préserver l'esprit du sport et contribuer à éradiquer la violence dans les stades        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les phrases pas très rassurantes à un mois des jeux
Jeux olympiques de Rio
Publié dans La Tribune le 03 - 07 - 2016

«Nous pouvons organiser de grands Jeux olympiques, mais si certaines mesures ne sont pas prises, ça peut aussi être un immense échec»
Les Jeux olympiques de Rio de Janeiro commencent dans un peu plus d'un mois et la situation sur place n'est pas idéale.
Retards de construction, crise politique et récession au niveau national, situation économique catastrophique au niveau local, grèves, un virus transmissible par les moustiques qui incite de nombreux athlètes à déclarer forfait, insécurité, craintes d'attentats…
Les 300 000 à 500 000 visiteurs attendus à Rio ne sont pas forcément rassurés. La situation fait passer les doutes qui ont précédé l'Euro de football en France (souvenez-vous, la CGT, la police épuisée, les inondations, la fin du monde) pour des broutilles.
Le gouverneur par intérim de l'Etat de Rio de Janeiro, Francisco Dornelles, n'a pas caché que l'Etat qu'il dirige est économiquement exsangue. Le déficit pour l'année 2016 atteint la somme astronomique de 19 milliards de reais (presque de 5 milliards d'euros) et les services publics, qui ont connu des coupes budgétaires impressionnantes depuis quelque temps, sont au bord de la rupture.
Francisco Dornelles a dû déclarer l'état de «calamité économique» le 17 juin pour obtenir une aide d'urgence de 2,9 milliards de reais (environ 750 millions d'euros) des caisses de l'Etat fédéral. La somme était requise pour assurer le bon fonctionnement de la ville, notamment les transports et la sécurité, pendant les Jeux. Sinon, avait prévenu le gouverneur, on risquait tout simplement un «effondrement imminent» de «la santé, de l'éducation, de la mobilité, de la sécurité publique et de la gestion environnementale». Un exemple de l'absurdité économique qui règne : sans argent frais, les policiers ne pourraient plus remplir le réservoir pour patrouiller dans leurs voitures.
La construction des nouvelles infrastructures pour les JO n'est pas affectée pas les problèmes de trésorerie, car il s'agit de partenariats public-privé. Mais elle connaît ses propres problèmes : la nouvelle ligne de métro, qui permettra d'accéder à des lieux de compétition dans l'ouest de la ville, n'est pas encore terminée. «Il reste un peu plus d'un kilomètre», promet le gouverneur. S'ils avancent d'une quarantaine de kilomètres par jour, ça devrait être bon, de justesse.
La baie de Guanabara, qui doit accueillir des épreuves aquatiques, est toujours sérieusement polluée. Le Comité d'organisation Rio-2016 a reconnu que l'objectif de nettoyer 80% de l'eau n'a pas été atteint et un des cinq sites devra être abandonné. CNN y a fait un tour récemment, et décrit :
«Des longues traînées de poubelles qui traversent les zones où les équipes olympiques s'entraînent. Parmi les débris, des bouts de bois, des sandales en plastique, des chaussures et, bien sûr, des sacs en plastique.»
«Rio sera la ville plus sûre du monde pendant les Jeux»
Un peu d'optimisme de la part de Mario Andrada, membre du Comité d'organisation Rio-2016. Et il a les chiffres pour appuyer ses mots. Pendant la compétition, 65 000 policiers et 20 000 soldats seront déployés dans les rues de Rio pour assurer la protection du public. C'est le double des effectifs assignés aux derniers JO à Londres. Une partie sera envoyée dans les grandes favelas environnantes pour éviter un embrasement. La guerre de basse intensité entre la police et les gangs de narcotrafiquants s'est intensifiée depuis les opérations de «nettoyage» qui ont précédé la Coupe du monde en 2014.
«Bienvenue en enfer»
«Bienvenue en enfer. La police et les pompiers ne sont plus payés. Ceux qui viennent à Rio de Janeiro ne seront pas en sécurité», brandissent les syndicats de policiers et de pompiers brésiliens, à l'aéroport de Rio de Janeiro. http://imgur.com/gallery/TiuC6
En début de semaine, des syndicats de policiers et de pompiers étaient en grève pour dénoncer des conditions de travail inacceptables et des salaires payés en retard. Ils ont choisi de manifester dans le hall d'accueil de l'aéroport international de Rio, pour un maximum de retombées médiatiques internationales.
La banderole qui accueillait ceux qui venaient de toucher le sol carioca disait :
«Bienvenue en enfer. La police et les pompiers ne sont plus payés. Ceux qui viennent à Rio de Janeiro ne seront pas en sécurité.»
L'action peut paraître extrême, mais la situation des policiers de Rio ne l'est pas moins. AP a recensé quelques détails qui dessinent le tableau de délabrement : «[Faute d'essence] les hélicoptères ne peuvent plus décoller, les voitures de patrouille sont garées. Les forces de sécurité de Rio connaissent de telles difficultés que certains ont commencé à implorer la population pour des dons : stylos, fournitures propres et même du papier toilette.»
Dans Globo, le patron de la police civile, Fernando Veloso, a dit ne pas «écarter la possibilité d'un effondrement de l'institution».
«Nous sommes à la limite de nos capacités opérationnelles. On ne pourra éviter d'autres coupes budgétaires, et cela aura un impact sur le produit final, qui est de servir la population.»
L'enveloppe de 2,9 milliards de reais promise par le gouvernement devrait aider à passer l'étape des JO. Mais elle pourrait n'être, au final, qu'un gigantesque pansement. L'argent est alloué spécialement pour l'événement sportif, et ne servira pas à améliorer les conditions de travail de la police dans le long terme. A la rentrée, la plaie continuera à saigner.
«Je viens de trouver un corps dépecé sur la plage de Copacabana. Faites tourner»
Le fait divers fait parler de lui cette semaine au Brésil. Par son côté glauque, mais aussi parce qu'il représente à lui seul un concentré de tout ce qui pourrait mal se passer lors de ces JO.
Mardi, un pied humain a été découvert sur la plage de Copacabana, à quelques mètres du lieu où se jouera la compétition de volley sur plage. Le membre mutilé a été découvert par un policier en patrouille qui, selon Globo, s'est empressé de le prendre en photo et de l'envoyer à ses contacts WhatsApp avec ce message : «Les choses sont de pire en pire à Rio. Je suis en service (…). Ils viennent de trouver un corps mutilé sur la plage de Copacabana, derrière l'arène de volley qu'ils sont en train de monter. Mon gars, maintenant ils vont vraiment tomber sur ce gouvernement. Ça ne pourrait pas arriver à un meilleur moment. Faites tourner.»
L. V.
In lemonde.fr


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.