Guerre des chefs au niveau des responsables du Mouvement sportif national dans l'enceinte même du village olympique à Rio sensé être un havre de paix et de solidarité sportive, voilà l'image dégradante qui a été repercuté par les médias nationaux et les réseaux sociaux quant à la délégation sportive algérienne engagée de manière massive et non qualitative pour ces joutes. La faute d'abord au ministère de tutelle qui a vu ses prérogatives de gestion et de contrôle des fédérations avalées par le Comité olympique dont nombre de responsables ont attendu patiemment pour solder leurs comptes soit avec les managers d'athlètes de renom comme Makhloufi ou Bouraada ou tout simplement avec l'encadrement des disciplines de judo et de la boxe. Mais c'est surtout au niveau de la discipline reine de toute olympiade, l'athlétisme qu'a éclaté le scandale, polémiques et attaques par presse interposée. Pour les initiés de l'athlétisme, c'est toute une génération qui s'est affrontée et dont les relents de vindicte étalés aujourd'hui sur la place publique existent en fait depuis une décennie. L'enjeu : la prise de pouvoir au niveau de la direction de cette fédération et la prise en otage sur nombre d'athlètes pour décrocher des contrats de sponsoring juteux tout en décrochant des prises en devises tébruchantes lors des meetings internationaux. Boulmerka, Morcelli, Hamad, Guerni et bien d'autres dans le passé, et maintenant Bouraada et Makhloufi ont eu affaire à des managers véreux, qui comme le sulfureux italien Dionissi –manager de Boulmerka – se sont servis allègrement laissant beaucoup de champions sur la paille. La solution est pourtant simple et elle relève du ministère de tutelle, à savoir mettre en place une Direction technique nationale chapeautant et coordonnant tous les aspects techniques, mais aussi économique –bourses, stages à l'étranger, choix des meeting – pour faire disparaître à jamais cette confrérie de managers si novices pour le développement du sport d'élite algérien. L. F.