A quelque chose, malheur est bon! Les départs en masse à la retraite, suite à l'annonce de la suppression de la retraite anticipée, a laissé des classes entières sans enseignants. Dans les régions enclavées du pays ou dans les grandes villes comme Alger, le constat est le même : il y a un déficit en encadrement. A quelque chose, malheur est bon! Les départs en masse à la retraite, suite à l'annonce de la suppression de la retraite anticipée, a laissé des classes entières sans enseignants. Dans les régions enclavées du pays ou dans les grandes villes comme Alger, le constat est le même : il y a un déficit en encadrement. Le ministère de l'Education nationale a décidé de réagir en puisant dans ce qui est appelé «listes d'attente». Et heureusement qu'il y en a pour combler le grand manque en enseignants, notamment dans les deux cycles primaire et moyen. Selon les informations recueillies auprès des proches du corps enseignant, le département ministériel aurait décidé d'intégrer entre 30 000 à 40 000 candidats. A Béjaïa, à titre d'exemple, un appel est lancé pour l'intégration de 900 candidats. Il s'agit d'intégration et non de contractualisation, précisons-le. Intégration comme stagiaire, dans un premier temps, avant leur titularisation au bout d'une période qui, d'ordinaire, ne dépasse pas les six mois. Une simple formalité dans la plupart des cas. Dans son récent entretien à la radio, Mme Benghabrit a insisté sur ce point : «Ils sont intégrés comme stagiaires. Pas de contractualisation». Et elle vient apparemment d'avoir l'accord de la Fonction publique pour l'ouverture d'un grand nombre de postes. C'est une exception que fait la Fonction publique. Jamais le secteur de l'Education nationale n'a enregistré un aussi grand nombre de postes vacants. Et c'est en partie dû à l'absence de planification. Une planification qui devait se faire au mois de mars et non à l'entrée. Les directions de l'éducation à travers le pays sont mises en cause. La décision de Benghabrit de recourir à cette solution répond à l'urgence. Et c'est une bonne chose, dirons-nous parce que, d'un côté, les élèves ne seront pas privés d'enseignants et de matières et, d'un autre côté, cela va alléger la frustration née de la non satisfaction de la revendication des enseignants contractuels portant sur leur titularisation. Pour rappel, seuls 28 000 candidats au recrutement d'enseignants, organisé le mois d'avril dernier, ont eu le droit d'être intégrés. Ils ont réussi l'examen, écrit et oral. D'autres ont réussi l'écrit mais pas l'oral. Ce sont ces candidats qui sont mis dans les listes dites d'attente. Beaucoup n'espéraient pas être appelés ne serait-ce que pour remplacer une enseignante qui part en congé de maternité. Et voilà qu'ils sont appelés en masse pour l'intégration et non pour signer un contrat d'une durée limitée. Le département ministériel aurait fixé la date d'aujourd'hui comme dernier délai pour recevoir les dossiers des concernés. Au-delà de cette date, aucun dossier ne sera reçu et la direction de l'éducation puisera dans d'autres listes. Celles des autres wilayas. C'est donc la course contre la montre pour l'occupation du poste bien que les choses ne soient pas très claires pour de nombreux candidats. Au département ministériel de fournir les explications nécessaires pour ne pas créer encore plus d'incertitudes. N. A.