Afin de capter l'attention des élèves de première et deuxième année primaires, on doit leur parler de leurs sujets favoris, aborder les questions qui les intéressent, initier des activités qui les amusent et les détendent. Evident, non ! Cependant, l'«algérianisation» des supports didactiques des deux premières années du cursus scolaire reste très insuffisante pour développer réellement l'éducation artistique et culturelle, indispensable à l'accroissement des connaissances et des compétences de l'élève. Il s'agit d'un module d'une grande importance pour éveiller les sens de l'enfant, l'aider à affiner ses comportement et ses choix, lui faire percevoir la beauté et l'harmonie de la vie, cultiver en lui le travail de groupe, l'amour de son prochain et le respect de la nature. Récemment, le ministère avait pompeusement promis de revaloriser le module de l'éducation artistique. Au BEM, le dessin ou la musique figurent symboliquement à l'examen de passage au lycée L'enseignement de la culture algérienne authentique à l'école est essentiel. C'est un point primordial pour la réussite de toute réforme sérieuse du secteur de l'éducation. Les écoliers entament l'exercice 2016-2017 sur une note optimiste. Les manuels scolaires de deuxième génération, introduits cette année, font la part belle à la littérature, la poésie, l'art et l'histoire de l'Algérie. On aurait dû agir de la sorte depuis très longtemps. L'enfant développe un penchant naturel à la découverte son propre environnement avant d'aller au-delà. Il aspire à connaître ses origines et l'histoire de ses ancêtres, éprouve le besoin de s'imprégner des arts et des traditions de son peuple, s'interroge (en premier) sur le fonctionnement de sa société et l'organisation de son Etat. Toutes ces connaissances sont jugées prioritaires dans l'intimité du petit. Elles constituent pour lui un motif supplémentaire d'attention, d'assiduité et de motivation. Dans cette échelle des priorités, le passé et la vie présente des autres nations arrivent bien derrière. C'est bien plus tard, à l'adolescence, qu'il éprouvera le besoin de s'étendre et de savoir davantage sur les autres régions du monde. Il s'agit, donc, de s'appuyer et d'accompagner cette inclinaison et cette passion pour intéresser l'écolier, l'appâter et gagner son intérêt pour l'instruction. Afin de capter l'attention des élèves de première et deuxième année primaires, on doit leur parler de leurs sujets favoris, aborder les questions qui les intéressent, initier des activités qui les amusent et les détendent. Evident, non ! Cependant, l'«algérianisation» des supports didactiques des deux premières années du cursus scolaire reste très insuffisante pour développer réellement l'éducation artistique et culturelle, indispensable à l'accroissement des connaissances et des compétences de l'élève. Il s'agit d'un module d'une grande importance pour éveiller les sens de l'enfant, l'aider à affiner ses comportement et ses choix, lui faire percevoir la beauté et l'harmonie de la vie, cultiver en lui le travail de groupe, l'amour de son prochain et le respect de la nature. Récemment, le ministère avait pompeusement promis de revaloriser le module de l'éducation artistique. Au BEM, le dessin ou la musique figurent symboliquement à l'examen de passage au lycée. Seulement, les élèves sont mal encadrés en l'absence d'enseignants spécialisés, de supports et de matériel didactiques appropriés, et d'un programme pédagogique clair et étudié. C'est juste une coquetterie ! Cette façon de faire est très dangereuse dans la mesure où elle nuit à l'image et à l'idée que se fera l'élève de la culture et des arts. Une séance où l'on ne fait rien d'intéressant, en somme. La tutelle doit absolument prendre conscience de cette défaillance impardonnable en mettant en place tous les moyens nécessaires pour faire de cette matière un cadre qui permet aux enfants de se constituer une solide culture personnelle, de développer leur pratique artistique, de rencontrer des artistes et de fréquenter les lieux culturels. Evidemment, cela éveille leur curiosité intellectuelle, enrichit leur capital savoir, développe leur esprit critique et embellit leur culture esthétique. Selon les psychopédagogues, la pratique du chant en classe, par exemple, fait travailler la mémoire des élèves, améliore leur cohésion de groupe et leur permet de découvrir les splendeurs du patrimoine musical et immatériel de leur pays. Un travail d'échange et de partenariat avec les établissements et les institutions culturelles locales (centre culturel, salle de cinéma, théâtre, musée, circonscription archéologique, parc national…) est nécessaire pour combler l'insuffisance des moyens disponibles au sein de l'école. On peut également faire appel à des artistes locaux pour animer des ateliers, donner des cours et encadrer des concours. Dans ce domaine précis, le ministère de l'Education nationale et les directions de wilaya qui lui sont directement affiliées, ont beaucoup de progrès à faire. On est tenté de dire que mêmes les enseignants et les fonctionnaires de l'administration scolaire (dans les trois paliers) souffrent d'un déficit culturel et artistique sidérant ! On parle en ce moment de mise en œuvre effective de nouvelles méthodes d'enseignement et de programmes de 2e génération. Les enfants et leurs parents attendent beaucoup de cette réforme tardive. Le département de Nouria Benghabrit doit absolument honorer ses promesses et tenir ses engagements envers l'Algérie de demain. Est-il besoin de rappeler que les lumières de la culture sont le meilleur remède contre le sous-développement, la violence et le fanatisme. Un peuple cultivé est un peuple immunisé contre tous les fléaux. K. A.