Abdellatif Baka (1 500 mètres, T13), Saïfi Nassima (lancer du disque), Nouioua Samir (1 500 mètres, T45/46) et Boudjadar Asmahan (lancer de poids), ont mordu l'or paralympique à Rio de Janiero au Brésil. Les quatre champions algériens, avec tant de classe et de modestie, ont fait retentir l'hymne national au stade olympique Joao-Havelange de la mégalopole brésilienne. Abdellatif Baka (1 500 mètres, T13), Saïfi Nassima (lancer du disque), Nouioua Samir (1 500 mètres, T45/46) et Boudjadar Asmahan (lancer de poids), ont mordu l'or paralympique à Rio de Janiero au Brésil. Les quatre champions algériens, avec tant de classe et de modestie, ont fait retentir l'hymne national au stade olympique Joao-Havelange de la mégalopole brésilienne. Tous les Algériens, passionnés de sport, leur sont reconnaissants. Cinq de leurs coéquipiers ont décroché des médailles d'argent lors de ce sommet sportif planétaire qui s'achèvera ce soir, après une dizaine de jours de rude compétition. Sept autres médailles de bonze embellissent le palmarès de la sélection algérienne qui a parfaitement rempli son contrat, en honorant les couleurs nationales avec une très belle performance. A une journée de la clôture des jeux, l'Algérie totalise, donc, 16 médailles et occupe temporairement le 25e rang au classement général. Il s'agit, à l'évidence, d'une grande réalisation. Toutefois, on s'attendait tous à cet exploit, car les handisportifs algériens, en dépit du manque de moyens et de considération, se sont toujours surpassés lors des grands rendez-vous pour donner de la joie à leurs compatriotes et porter très haut les valeurs et la culture de leur pays. Sans exagération aucune, ils passent, aux yeux du public, pour des héros. Lors des Jeux paralympiques de Londres 2012, nos capés avaient, pour rappel, raflé 19 médailles (4 en or, 6 d'argent et 9 de bronze). A Pékin en 2008, nos valeureux représentants avaient engrangé 15 médailles (4 en or, 3 d'argent et 8 de bronze). L'édition précédente, qui s'est déroulée à Athènes (Grèce), a été également féconde avec une moisson de 13 médailles (6 or, 2 argent et 5 bronze). Depuis sa première participation à Barcelone en 1992 en passant par Atlanta (USA 1996) et Sidney (Australie 2000), les bilans de la sélection nationale d'handisports sont toujours brillants. A chaque rendez-vous, les athlètes marquent des points supplémentaires et améliorent immanquablement leur précédente prestation. Ils bénéficient aujourd'hui d'une réputation mondiale bien méritée. Lors de divers championnats du monde et autres tournois internationaux (athlétisme, judo, goalball, handi-basket, Power lifting…), les prestations et les résultats des sportifs handicapés ont été toujours éblouissants. Ces résultats tranchent, par leur qualité et leur régularité, avec ceux des autres sportifs «valides» qui peinent à se faire une place dans le gotha mondial, malgré les moyens colossaux qui leurs sont paradoxalement réservés. Bref, le handisport est une source de fierté qui n'a jamais déçu les Algériens. Nos handisportifs, avec infiniment moins de moyens et d'attention, réussissent à chaque fois à nous honorer d'une fort belle manière. Leur constante ascension constitue indéniablement une leçon d'humilité et de persévérance qui devrait nous inspirer tous. Il va sans dire que cette extraordinaire volonté doit être justement récompensée à travers l'attribution de primes d'encouragement conséquentes et la mise en place de conditions d'entraînement et de préparation en adéquation avec le niveau de compétitivité atteint. La Fédération algérienne de handisport (FAH) est paradoxalement l'une des instances les plus pauvres du sport national. Les clubs qui lui sont affiliés manquent de commodités les plus élémentaires. Cette situation doit changer au plus vite. Nos champions paralympiques, mal pris en charge et peu récompensés, vivent (pour la majorité) dans le dénuement. Le ministère de la Jeunesse et des sports ainsi que les Collectivités locales doivent absolument réparer cette injustice injustifiable, en leur accordant toute l'attention qu'ils méritent. Les sponsors et les annonceurs privés sont appelés aussi à se tourner vers ces grands champions. C'est le minimum que l'on puisse offrir à ces athlètes téméraires, qui ont su surmonter les difficultés, pour hisser haut le drapeau algérien. K. A.