Selon le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU, le groupe Daech serait en train de stocker des produits chimiques dangereux dans des zones résidentielles. La Défense russe a annoncé que ses experts avaient trouvé des preuves confirmant l'usage d'armes chimiques par les extrémistes contre les civils et l'armée syrienne Le groupe Daech a exécuté des dizaines de personnes cette semaine et serait en train de stocker des produits chimiques dangereux dans des zones résidentielles, selon le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU. Un charnier contenant plus de 100 corps a été découvert à Hammam Al Alil, au sud de Mossoul. Le HCR a également évoqué la découverte par l'armée irakienne de stocks importants de soufre et des «informations crédibles» selon lesquelles Daech a utilisé des «projectiles luminescents» sur Kayyara, près de Mossoul. Le cas de 40 civils qui auraient été passés par les armes mardi pour «collaboration» avec les forces gouvernementales a été également évoqué. Leurs corps ont été suspendus à des poteaux électriques autour de Mossoul. Le même jour, un homme de 27 ans a été exécuté pour avoir utilisé un téléphone mobile. Six hommes ont été pendus le 20 octobre pour avoir dissimulé des cartes SIM pour téléphones portables. Mercredi, 20 personnes ont été tuées pour avoir transmis des informations aux forces de sécurité. L'ONU a aussi vérifié une vidéo de propagande de Daech montrant quatre enfants en train d'exécuter quatre personnes pour «espionnage». Fin octobre, l'ONU avait révélé le massacre de 232 personnes près de Mossoul et l'enlèvement de milliers de civils pour servir de boucliers humains. Après une étrange attaque chimique qui a tué des centaines de personnes dans la région de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, en août 2013, la Syrie avait accepté de déclarer et de remettre son arsenal chimique dans le cadre d'un accord supervisé par l'Oiac. De son côté le ministère de la Défense russe a annoncé que ses experts avaient trouvé des obus non explosés tirés par les extrémistes lors de bombardements contre la population civile dans les zones contrôlées par l'Armée syrienne. «Lors des travails de reconnaissance dans la zone 1070, le sud-est d'Alep, les officiers du centre d'étude des unités de protection radiologique, chimique et biologique ont découvert des preuves confirmant l'usage d'armes chimiques par les terroristes contre les civils et l'armée syrienne», a fait savoir le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. Au moins deux militaires syriens ont été tués et plusieurs dizaines de civils blessés dans l'attaque menée fin octobre par les extrémistes dans le sud-est d'Alep. Les experts russes ont notamment trouvé des traces de chlore et de phosphore blanc. En parcourant le territoire, les militaires russes ont trouvé des munitions non explosées, chargées de substances toxiques et ont prélevé des échantillons du sol dans la zone de leur utilisation. Le 30 octobre, des obus contenant des gaz toxiques ont été lancés par des groupes armés sur le district d'Al-Hamdaniya, à Alep. R. I.