La dynamique haussière de deux mois qui porte Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre, qui a permis vendredi aux trois indices phares du marché actions américain d'inscrire de nouveaux records, sera mise à l'épreuve des premiers résultats d'entreprise la semaine prochaine. La dynamique haussière de deux mois qui porte Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre, qui a permis vendredi aux trois indices phares du marché actions américain d'inscrire de nouveaux records, sera mise à l'épreuve des premiers résultats d'entreprise la semaine prochaine. Après avoir longtemps redouté une victoire de Donald Trump avant le scrutin, les investisseurs font désormais le pari que le programme économique de l'homme d'affaires, avec son mélange de relance budgétaire, de baisses d'impôts et de dérégulation, sera favorable aux affaires et, partant, au marché actions. Depuis l'annonce de la victoire du magnat immobilier, qui fera son entrée le 20 janvier à la Maison-Blanche, le Dow Jones a pris 8,90%, le S&P 500 6,42% et le Nasdaq Composite 6,31%. Les trois indices, qui ont commencé l'année 2017 avec une solide première hausse hebdomadaire, avec respectivement +1,02%, +1,70% et +2,56%, ont ainsi pu amplifier leurs gains annuels en fin d'année en 2016, qui s'est soldée pour le Dow Jones par un bond de 13,42%, pour le S&P 500 par une progression de 9,59% et pour le Nasdaq par une hausse de 7,50%. La vive hausse de Wall Street observée ces deux derniers mois, incite certains intervenants à se montrer prudents, ces derniers disant qu'il vaudrait peut-être mieux attendre maintenant l'entrée en fonctions de Donald Trump et voir s'il est en mesure de tenir ses promesses. A la suite de ses gains accumulés en deux mois, le S&P se traite à environ 17 fois les bénéfices estimés de ces composants, un niveau sensiblement plus élevé que la moyenne de 14 fois de ces 10 dernières années, selon des données Thomson Reuters. En raison de la valorisation très élevée de l'indice de référence des gérants de fonds, qui a clôturé vendredi à un record de 2 276,98 points, les résultats du quatrième trimestre des entreprises américaines seront suivis avec encore plus d'attention que d'habitude. Les analystes financiers anticipent en moyenne une hausse de 6,1% des bénéfices des trois derniers mois de l'année par rapport au quatrième trimestre 2015, quand la déprime des cours du pétrole faisait souffrir les comptes des entreprises énergétiques, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. Les banques, dont les actions se sont envolées depuis la victoire de Donald Trump et ses promesses de dérégulation du secteur, seront les premières à publier leurs résultats du quatrième trimestre, avec les chiffres de JP Morgan Chase, Bank of America et Wells Fargo, tous attendus vendredi. Avant cela, le secteur automobile, fustigé par le président élu pour avoir construit des usines au Mexique, occupera le devant la scène avec le salon automobile de Detroit, le premier grand rendez-vous international de l'année pour la planète auto, qui a ouvert ses portes dimanche jusqu'au 22 janvier. Mardi, les dirigeants de General Motors et de Ford, les deux premiers constructeurs automobiles américains, présenteront leurs perspectives pour l'année qui vient de commencer après un exercice 2016 record pour le marché automobile aux Etats-Unis. Du côté des indicateurs macro-économiques, la semaine à venir est plutôt pauvre en statistiques jugées importantes, avec les stocks des grossistes attendus aujourd'hui, les prix à l'importation et à l'exportation ainsi que les inscriptions hebdomadaires au chômage prévus jeudi et les prix producteurs, les ventes au détail et la première estimation de l'indice de confiance de l'université du Michigan au programme de vendredi. Reuters