Sans grande conviction, la Bourse de New York a terminé vendredi en légère hausse, les investisseurs affichant toujours une certaine prudence après le discours d'investiture de Donald Trump. Le 45e président des Etats-Unis est resté très proche de ses thèmes de campagne protectionnistes et populistes, en promettant de ramener des emplois aux Etats-Unis, de placer «l'Amérique d'abord» et d'éradiquer le terrorisme islamiste. Sans grande conviction, la Bourse de New York a terminé vendredi en légère hausse, les investisseurs affichant toujours une certaine prudence après le discours d'investiture de Donald Trump. Le 45e président des Etats-Unis est resté très proche de ses thèmes de campagne protectionnistes et populistes, en promettant de ramener des emplois aux Etats-Unis, de placer «l'Amérique d'abord» et d'éradiquer le terrorisme islamiste. A la clôture, l'indice Dow Jones a avancé de 0,48% à 19 827 points, tandis que l'indice large S&P 500 a gagné 0,34% à 2 271 pts et que le Nasdaq Composite, riche en valeur technos et biotechs, a progressé de 0,28% à 5 555 pts. Sur la semaine, les trois indices ont cependant reculé, respectivement de 0,3%, 0,1% et de 0,35%. Pour le DJIA et le S&P 500, il s'agit de la deuxième baisse hebdomadaire d'affilée, traduisant la perplexité des investisseurs face à la future administration Trump. «A partir d'aujourd'hui, ce sera l'Amérique d'abord» La victoire de Donald Trump, le 8 novembre dernier à l'élection présidentielle, avait entraîné dans un premier temps une nette hausse de la Bourse de New York, mais l'enthousiasme créé par les promesses d'une politique de relance budgétaire s'est tassé ces dernières semaines. Les investisseurs attendent désormais de voir des mesures concrètes, et s'inquiètent des velléités protectionnistes du nouveau président, qui pourraient nuire à de nombreuses multinationales américaines. Beaucoup d'observateurs envisagent des tensions à venir entre le président et sa majorité républicaine au Congrès, les Républicains étant historiquement favorables au libre-échange... Ce vendredi, au cours de son discours d'investiture, Donald Trump a conservé toute sa verve anti-establishment affichée pendant sa campagne électorale. Il a répété que sa priorité sera de rendre le pouvoir au peuple, de ramener des emplois aux Etats-Unis, et de construire des infrastructures, citant des routes, des ponts, des tunnels, des chemins de fer et des aéroports. «A partir d'aujourd'hui, ce sera l'Amérique d'abord. Chaque décision sur le commerce, les impôts, l'immigration, les affaires étrangères, sera prise en vue de bénéficier aux travailleurs américains et aux usines américaines», a-t-il martelé. Par ailleurs le site internet de la Maison-Blanche a été modifié dès que le nouveau Président a prêté serment. Il affiche la volonté de la nouvelle administration de créer 25 millions de nouveaux emplois en 10 ans, et de retrouver une croissance économique annuelle de l'ordre de 4% aux Etats-Unis. Une telle croissance n'a pas été observée en année pleine depuis 2000 (+4,1%), bien avant la grande crise financière et la récession de 2008-2009. Concernant le commerce international, le site confirme que la première étape sera de «se retirer du traité transpacifique TPP, et de s'assurer que tout nouvel accord commercial sera dans l'intérêt des travailleurs américains». L'équipe Trump confirme être «déterminée à renégocier» l'accord de libre-échange Nafta, qui lie les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Le dollar et les taux reculent, l'or et le pétrole en forme L'ensemble de ces informations a pesé légèrement sur le dollar, dont le cours s'est affaibli, notamment face à l'euro, qui a fini en hausse de 0,3% à 1,0695$. Sur les marchés obligataires, le rendement des obligations d'Etat américaines (T-Bonds) à 10 ans, qui progressait d'un point de base avant le discours de Trump a ensuite reculé d'un pdb à 2,47% à la clôture. L'or, en berne en matinée, a gagné jusqu'à 1% après le discours présidentiel, avant de finir en hausse de 0,5% à 1 207,80 $ l'once (contrat à terme de février), témoignant d'un attrait pour les valeurs refuge après les propos du nouveau président américain... Enfin, le pétrole est reparti en vive hausse, avant une réunion ce week-end à Vienne, du comité de surveillance des accords de réduction de l'offre conclus par l'Opep et ses partenaires. Le cours du baril de brut WTI a bondi de 2% à 52,42$ (contrat à terme de février sur le Nymex). La Fed semble pressée de relever ses taux directeurs Au cours de cette séance dominée par l'investiture de Donald Trump, un membre de la Fed a signalé une nouvelle fois l'intention de la Banque centrale américaine de relever ses taux directeurs. Pour John Williams, le président de la Fed de San Francisco, la Fed doit agir en ce sens sans attendre que ses objectifs d'emploi et d'inflation ne soient dépassés, pour éviter d'avoir à «écraser la pédale de frein». De son côté, la présidente de la Fed, Janet Yellen qui s'est exprimée en public mercredi et jeudi, a elle aussi estimé qu'«attendre trop longtemps (avant de relever les taux) serait courir le risque de voir surgir en chemin une surprise désagréable, soit une inflation trop élevée soit une instabilité financière, soit les deux». V. A. In boursier.com