Au cours d'un débat intitulé «l'Algérie et les Etats-Unis une nouvelle ère dans l'horizon», organisé vendredi par le think tank américain, Center for transatlantic relations, des parlementaires et des chefs d'entreprise algériens ont souligné la nécessité de passer à une autre étape de coopération entre les deux pays, axée sur le développement de l'économie et des investissements. Le think tank américain, affilié à la John Hopkins university, a convié pour ce débat de deux heures sur l'Algérie la sénatrice Hafida Benchehida, le président du Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc) Smail Chikhoune et l'industriel Slim Othmani. Au cours d'un débat intitulé «l'Algérie et les Etats-Unis une nouvelle ère dans l'horizon», organisé vendredi par le think tank américain, Center for transatlantic relations, des parlementaires et des chefs d'entreprise algériens ont souligné la nécessité de passer à une autre étape de coopération entre les deux pays, axée sur le développement de l'économie et des investissements. Le think tank américain, affilié à la John Hopkins university, a convié pour ce débat de deux heures sur l'Algérie la sénatrice Hafida Benchehida, le président du Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc) Smail Chikhoune et l'industriel Slim Othmani. Selon Mme Benchehida, les deux pays, liés par un partenariat sécuritaire renforcé, sont en mesure «d'ouvrir une nouvelle page dans leurs relations bilatérales» en consolidant ce qui a été construit jusqu'ici. Pour ce faire, la sénatrice pense qu'il est nécessaire de renforcer le partenariat dans la formation, l'éducation et l'enseignement de la langue anglaise. Autrement dit, il est nécessaire de développer toutes les qualifications nécessaires devant permettre d'asseoir une économie de la connaissance, a-t-elle expliqué. Pour autant, elle a soutenu que les Algériens devraient faire un effort en matière de marketing pour vendre «la destination Algérie» en matière d'investissement et faire connaître les changements importants apportés par le gouvernement dans ce domaine. Mais cela exige du lobbying et de l'argent, a-t-elle dit au cours de ce débat animé par Samy Boukaila, chercheur associé à ce centre de recherches. La sénatrice a souligné le rôle de l'Algérie en matière de sécurité régionale notamment ses efforts de paix pour les conflits au Mali et en Libye, en expliquant également que sa stabilité offrait un climat favorable à l'investissement. Pour sa part, Smail Chikhoune, a estimé que la présence économique américaine en Algérie, cantonnée dans le secteur de l'énergie, commençait réellement à se diversifier comme en témoignent les grands projets de partenariat dans les secteurs agricole et pharmaceutique lancés ces dernières années. L'intérêt américain pour l'investissement hors hydrocarbures en Algérie a été constaté au moment où les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistrée un recul dans le sillage de la baisse des exportations algériennes vers les Etats-Unis, a-t-il précisé. Selon M. Chikhoune, l'adhésion de l'Algérie aux deux espaces commerciaux, l'Union européenne et la Zone arabe de libre échange, et l'avantage comparatif du prix de l'énergie intéressaient les opérateurs économiques américains qui, en matière d'investissement, préfèrent les grands projets de production destinés à l'exportation. Il est nécessaire d'aller à terme vers une zone de libre-échange vu le volume important des échanges entre les deux pays, a suggéré M. Chikhoune, soulignant, par ailleurs, que la règle dite 51/49% régissant l'investissement étranger ne constitue plus un obstacle aux entreprises américaines puisque nombreuses d'entre elles, comme General electric (GE), investissent actuellement en Algérie. M. Othmani a considéré que le coût de l'énergie n'est plus un facteur d'attractivité et qu'il faut plutôt miser essentiellement sur la réforme financière accompagnant le processus de diversification de l'économie. «Il faut être créatif dans le financement de la croissance, mais sans se précipiter à l'endettement ou fermer le secteur financier aux investissements directs étrangers», a-t-il précisé. Il a toutefois reconnu la difficulté de passer d'une économie dirigée à une économie de marché ce qui explique des fois les lenteurs constatées dans la mise en œuvre de certaines réformes. M. Boukaila, le modérateur du débat, a relevé que l'Algérie avait l'opportunité de bâtir «des relations économiques pragmatiques» avec les Etats-Unis pour multiplier les investissements, acquérir le savoir-faire et intégrer les réseaux de production internationaux. B. A./APS