En réunion hier à Alger, les animateurs du 3ème atelier régional sur le «Système maghrébin d'alerte à la sécheresse» (SMAS) veulent une novelle forme d'alerte à la sécheresse, une «standardisation des indicateurs» de détection de sécheresse. L'idée est d'établir un bulletin unifié d'alerte et de permettre une meilleure gestion des crises de sécheresse en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Et ce, grâce à l'alerte précoce à la sécheresse. Cela est possible. Actuellement, les indicateurs de détection de sécheresse dans ces trois pays maghrébins se limitent à la pluviométrie. C'est une méthode à parfaire en mettant en place une liste commune d'indicateurs permettant aux spécialistes de détecter le phénomène de sécheresse et de prévenir contre ses conséquences sur la population, la faune et la végétation. Des indications en images sur le climat, sur l'environnement, sur la faune, sur la végétation sont précieuses en vue d'améliorer les mécanismes de détection. Le projet SMAS, financé en partie par la Commission européenne, semble avoir fait avancer les choses, du moins sur la question de la définition de ces indicateurs. Il a été mis en application des recommandations de l'OSS qui avait proposé, en 2004, d'instituer un système d'alerte à la sécheresse dans les pays du Maghreb. Le SMAS a démarré officiellement en mars 2006 pour une durée de trois ans, une période pendant laquelle les institutions compétentes au niveau de chaque pays doivent œuvrer à mettre en œuvre ces systèmes d'alerte. Plusieurs organismes publics chargés de la télédétection, de la météorologie et de la gestion et de la recherche dans le domaine agro-écologique des trois pays participent à ce projet. Ils apportent un soutien financier pour sa mise en œuvre. Dans chaque pays, un partenaire est identifié comme chef de file dont la tâche est d'organiser la coordination entre les différents partenaires. Il s'agit de la Direction générale des forêts (DGF) en Algérie, du Centre de télédétection spatiale (CTRS) au Maroc et du Centre national de télédétection en Tunisie. Le coût total de ce projet est évalué à 798 100 euros, dont un montant de 526 144 euros est financé par la Commission européenne. Plusieurs projets écologiques sont en cours de réalisation dans le cadre d'un partenariat entre l'Algérie et l'OSS. Il s'agit, notamment, de l'évaluation et du suivi du plan d'action national de lutte contre la désertification en collaboration avec la DGF, de la gestion durable et d'une coordination dans la gestion des eaux souterraines au niveau des frontières entre l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, de la mise en place du Réseau d'observatoires régionaux de suivi écologique à long terme (ROSELT) et de l'établissement d'une cartographie thématique dans les pays d'Afrique du Nord et ceux du Sahara et du Sahel concernant six pays de la région (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Mali et Niger). Y. S.