Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ne s'est pas encore relevé des mauvais résultats de sa participation au dernier scrutin législatif qu'il vit une crise qui risque de lui faire très mal. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ne s'est pas encore relevé des mauvais résultats de sa participation au dernier scrutin législatif qu'il vit une crise qui risque de lui faire très mal. Et pour cause, le cadre qui s'affaire depuis 2012 à redorer le blason de ce parti à Tizi Ouzou, a décidé de claquer la porte des rangs du parti fondé par Saïd Sadi, il y a 28 ans. Lors d'un point de presse animé hier en présence de quelques confrères, le maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, élu sur la liste du RCD en 2012, a annoncé officiellement «son retrait définitif des rangs du Rassemblement pour la culture et la démocratie». Le président de l'APC de la ville des genêts n'a pas dinné explicitement les raisons qui l'ont conduit à cette décision extrême, estimant qu'il ne voulait nullement entrer en polémique avec ses désormais ex-camarades, mais la lecture de sa déclaration liminaire montre que la participation de son parti aux élections législatives du 4 mai dernier figure parmi les raisons qui l'ont mené vers le divorce pur et simple avec son parti. «Comme les courants d'eau, la vie de notre parti connaît implacablement des méandres et notre Rassemblement n'en a pas échappé. Tant que l'origine était exogène, nous avions su et pu, à chaque fois, en redresser le parcours. Cependant, les comportements et attitudes inappropriés et déviationnistes à plus d'un titre, dont se sont rendus coupables, ces derniers temps, ceux qui étaient censés en être les objecteurs, interpellent les consciences des militants dont la mienne», expliquera-t-il. Ouahab Aït Menguellet semble remonté contre les responsables de son parti, notamment ceux qui ont procédé à la confection de la liste des candidats aux dernières législatives. Mais pas uniquement. «Lorsque le choix de la représentation des citoyens à un Parlement national s'entache de puérilité et d'accommodements, lorsque des connivences et des égoïsmes s'entrelacent et des appétits s'avivent, lorsqu'on commue une défaite cinglante en un moment de festoiement, lorsqu'on adopte une attitude sélective et dédaigneuse à l'endroit de l'Histoire, les manquements sont nombreux pour ne s'en tenir qu'à ceux-là. Il y a comme un reniement des valeurs originelles de notre Rassemblement», écrit le maire du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. La coupe semble pleine pour ce haut cadre du RCD puisqu'il met le mot «reniement» entièrement en majuscules. Surtout que pour lui, «l'espace de la pratique politique, s'amenuisant inexorablement, devient l'apanage de quelques illuminés, peu propices à l'expression plurielle». Cela dit, Ouahab Aït Menguellet, président de l'APC de Tizi Ouzou depuis 2012, n'a pas l'intention de se retirer de la politique et montre plutôt une volonté de se présenter aux élections locales de l'automne prochain. Vraisemblablement en tête d'une liste de candidats indépendants. C'est dans ce sens qu'il a conclu sa déclaration, en précisant : «Abhorrant toute forme de négativisme, je demeurerai cependant fidèle à notre combat identitaire et aux idéaux universels de démocratie et des droits de l'Homme». «Je tiens à réitérer ma disponibilité à tous mes concitoyens à les servir humblement à chaque fois que je suis sollicité», a-t-il conclu. M. B.