Les membres du bureau de la section de Tizi Ouzou du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont annoncé leur démission collective de toutes les structures du parti pour, disent-ils, la sauvegarde de leurs convictions et principes. «Nous avons le regret de vous notifier par la présente notre démission du RCD à compter de ce jour, mercredi, 14 juin 2017», lit-on à travers une correspondance transmise au président du parti, Mohcine Bellabes et président du bureau régional de cette formation politique. Les principes et valeurs qui ont toujours guidé notre action de militants et citoyens responsables, notent-ils, nous interpellent et nous amènent à prendre cette grave décision, mainte fois reportée pour des motifs connus et partagés par une large majorité de militantes et militants sincères pleinement engagés et dévoués à la cause commune. Les rédacteurs du document, le président de la section et les secrétaires chargés à l'organique et à la condition de la femme, mettent en avant des pratiques qualifiées de dérives, jamais égalées, et de violations répétées des dispositions statutaires et réglementaires constatées par l'encadrement régional et les militants. «Les militants qui s'adonnent à ce genre de pratiques n'ont de militantisme que leurs querelles internes et de politique que la surenchère démagogique dans des débats stériles sur des décisions arrêtées ailleurs que dans les instances du parti», écrivent-ils. Chacun, lit-on encore à travers cette correspondance, doit prendre l'exacte mesure de la gravité de la mise à l'écart de militantes et militants socialement et politiquement engagés au service du seul intérêt général et à l'instauration d'un Etat de droit et d'une démocratie véritable dans notre pays l'Algérie. «Ces opportunistes-militants (tes) n'ont de principes que les principes qui vont dans le sens de leurs propres intérêts», relèvent-ils. Il y va, poursuivent les rédacteurs du document, de la responsabilité de celles et de ceux qui, par calculs d'intérêts personnels, de stratégie de groupes, et autres, intentions cachées, ou encore, de compromission, ont érigé tout mode d'élection, à tous les niveaux, notamment aux législatives de 2017, en une pratique de blocage d'émergence, voire d'élimination de militantes et militants qui se comptent parmi les plus intègres, les plus compétents et socialement ancrés dans la société. «A chacun sa conscience, sa raison d'être et, sa vérité». En ce qui nous concerne, concluent-ils, sans reniement aucun et pour être en accord avec nos principes, nous défendons nos convictions dans le libre choix de la démission et du recouvrement de notre liberté politique retrouvée. Il y a un mois de cela, le maire de Tizi Ouzou, élu sur la liste du RCD, Ouahab Ait Menguellet, a annoncé sa démission du parti de Mohcine Bellabes. « Les comportements et attitudes inappropriées et déviationnistes à plus d'un titre dont sont rendus coupables, ces derniers temps, ceux qui étaient censés en être les objecteurs interpellent les consciences des militants dont la mienne», avait indiqué Ouahab Ait Menguelet dans une déclaration. Lorsque le choix de la représentation des citoyens à un parlement national s'entache de puérilité et d'accommodements, lorsque des connivences et des égoïsmes s'entrelacent et des appétits s'avivent, lorsqu'on commue une défaite cinglante en un moment de festoiement, lorsqu'on adopte une attitude sélective et dédaigneuse à l'endroit de l'histoire, les manquements sont nombreux pour ne s'en tenir qu'à ceux- là, il y a, avait-il relevé, comme un reniement des valeurs originelles de notre rassemblement.