La sélection nationale de handball des U21 a révélé de grandes potentialités à l'occasion des 21es Mondiaux de la catégorie qui s'achèvent aujourd'hui à Alger. Tous les observateurs, nationaux et étrangers, lui prédisent déjà un bel avenir, pourvu qu'on lui donne les moyens et le temps nécessaires pour bien affûter ses armes. Constituée dans l'urgence, sous la houlette du jeune driver Rabah Gherbi, nos «espoirs» ont montré beaucoup de qualités, en passant le premier tour avec panache avant de se heurter à la robuste formation de Macédoine en huitièmes de finale. En bon connaisseur, le grand public, à la salle Hassan-Harcha et à la coupole Mohamed-Boudiaf, a vibré aux prouesses du keeper Khalifa Ghedbane et de ses coéquipiers qui se promettaient d'atteindre au moins les quarts. Frustrante était l'élimination, tant on y croyait vraiment. Cependant, les camarades de Naïm Zoheïr n'ont pas démérité et ont quitté la compétition sous une standing-ovation de leurs inconditionnels. L'avenir du handball algérien est, désormais, assuré et il appartient à la Fahb et au ministère de tutelle de s'en occuper sérieusement. Les Djeghaba, Hadj Sadok, Kouri, Seguini et compagnie ont du talent et de la classe à en revendre. «Ils sont autant de diamants à polir», pour emprunter le mot d'un confrère qui souligne que l'équipe a encore des marges de progression à faire en matière de cohésion, de fluidité et de complicité dans le jeu. Tout cela s'acquiert, évidemment, avec l'exercice collectif, la stabilité et l'expérience. En ce mois de juillet, nos handisportifs se sont pareillement distingués aux Mondiaux d'athlétisme de Londres, en se hissant brillamment à la 7e place sur les 95 pays participants. Avec une moisson de 19 médailles, dont 9 en or, nos représentants ont fait retentir l'hymne national à plusieurs reprises dans la capitale anglaise. Les Mounia Gasmi, Asmahane Boudjadar, Lahouari Bahlaz, Nassima Saïfi, les frères Baka et tous les autres ont honoré l'Algérie. Précédemment, ces mêmes champions ont raflé, fin mars, 16 médailles en or, 9 en argent et 5 en bronze au grand prix de Dubaï (EAU), en battant 4 records du monde et 10 autres africains. Inutile d'évoquer encore les dizaines de titres paralympiques arrachés de haute lutte à Rio, Londres, Pékin, Sidney et ailleurs. Les handisportifs algériens, constants dans la persévérance et généreux dans l'effort, figurent parmi les meilleurs aux monde. Ils méritent conséquemment la reconnaissance effective et les égards des autorités, comme ils gagné la gratitude de tout le peuple algérien. Dans beaucoup d'autres spécialités, de petits champions percent et se distinguent à chaque occasion. Lors des 13es Championnats d'Afrique d'athlétisme des U20, qui se sont déroulés récemment à Tlemcen (29 juin-2 juillet), des athlètes prometteurs ont étalé des performances dignes de futurs champions. Dans des disciplines comme la boxe, le judo, la gym, le tennis, le karaté-do et autres arts martiaux, de jeunes loups montrent également leurs crocs. On doit s'en occuper comme il se doit. Le sport, c'est tout cela. Au lieu de réserver toutes les subventions publiques au football qui (soit dit au passage) n'apporte rien en termes de consécrations, il est grand temps de faire justice, en récompensant uniquement les titres et les performances quelle que soit la discipline. Le sport algérien se porterait alors de mieux en mieux. K. A.