Le problème réside essentiellement dans le manque d'initiative des élus locaux quand il s'agit d'art et de culture. Il suffit, pourtant, de peu de chose pour créer de l'activité et mettre de l'ambiance. Les artistes et les amateurs locaux, marginalisés tout au long de l'année, seraient certainement honorés qu'on fasse appel à leur concours pour ce genre de festivités. Les petits ruisseaux font les grands fleuves, dit-on. En s'appuyant sur les associations et les entreprises partenaires, les APC peuvent faire plein de choses dans ce registre. En s'entourant de professionnels et de connaisseurs, les élus locaux pourraient attirer les créateurs et les artistes dans leurs communes et offrir à leurs administrés une consistante ration culturelle. Et puis, ces communes ont bien un budget culturel, aussi modeste soit-il, qu'elles doivent mettre en œuvre et justifier dans leur comptabilité. Où va ce budget ? Le ministère de l'Intérieur a pris une bonne décision, en rappelant aux collectivités locales leur mission dans le domaine de la culture, du savoir et de la citoyenneté. Ce serait encore mieux de suivre de près l'exécution de sa louable directive sur le terrain. Les établissements culturels, les théâtres de verdures, les camps et autres colonies de vacances vibrent, presque chaque soir, aux rythmes de galas musicaux et artistiques. L' «Eté algérien» prend, cette année, l'allure d'un méga-festival multiculturel. En dépit de la réduction de son budget, le ministère de la Culture, en collaboration avec des organismes qui lui sont affiliés et les autorités locales, a élaboré un riche programme d'animation couvrant toutes les villes du pays durant toute la période des vacances. Des caravanes artistiques sillonnent le territoire national et portent la fête dans les contrées les plus éloignées. Une initiative inédite qui a capté l'intérêt de nombreux sponsors publics et privés. Des artistes algériens et étrangers, conviés aux festivals traditionnels, participent, de bonne grâce, à ces tournées dans le pays profond. Ils y découvrent, du coup, un peuple attachant et les trésors du terroir algérien. Les rendez-vous estivaux majeurs comme ceux de Timgad, Djemila, Oran, Constantine et Alger ont aussi tenu toutes leurs promesses. Le grand public était au rendez-vous et les réjouissances grandioses. Dans les camps de vacances, les programmes de loisirs et de détente ne manquent pas non plus. Concerts, kermesses, soirées DJ, concours de karaoké, de beauté, de cuisine et tournois sportifs sont au menu des vacanciers qui en profitent avidement pour rompre avec la routine et recharger leurs batteries. Les sites des grandes entreprises fourmillent de ce type d'animation au grand bonheur des familles et des enfants qui s'amusent, jouent, chantent, dansent et se font plaisir. Sur les plages, les baigneurs improvisent des joutes de beach-volley, de beach-foot, de natation et autres jeux populaires. De minuscules parcs d'attraction ont été montés sur place afin de permettre aux enfants et à leurs accompagnateurs de se détendre et de se divertir. A ce niveau là, c'est-à-dire le littoral, la directive des autorités pour améliorer la qualité des prestations «touristiques» a été, sommes-nous tentés de dire, entendue. Au tout début de l'été, le ministre de l'Intérieur, des Collectivité Locales et de l'Aménagement du territoire avait, rappelons-le, instruit les responsables des 14 wilayas côtières pour assurer des prestations de qualité en faveurs des estivants et des citoyens. Les walis, les chefs de daïras et les maires ont été directement sollicités pour concocter, à l'occasion, des programmes d'animation culturelle et sportive. Il s'agit «de faire la promotion d'actions recréatrices, de loisirs, culturelles et artistiques afin de vulgariser les valeurs de citoyenneté au sein de la jeunesse», en associant des sponsors et des partenaires locaux, est-il écrit dans la directive en question. En dehors des communes côtières, l'animation est, toutefois, réduite à la portion congrue. Certes, des inter-quartiers et inter-villages de football sont organisés un peu partout. Mais l'activité culturelle et artistique reste plutôt très rare. Dans de nombreuses localités, mêmes les piscines municipales sont restées curieusement fermées, malgré la consigne du ministère de la Jeunesse et des Sports qui a explicitement ordonné l'ouverture de ses espaces aux populations locales et aux touristes de passage. Le problème réside essentiellement dans le manque d'initiative des élus locaux quand il s'agit d'art et de culture. Il suffit, pourtant, de peu de chose pour créer de l'activité et mettre de l'ambiance. Les artistes et les amateurs locaux, marginalisés tout au long de l'année, seraient certainement honorés qu'on fasse appel à leur concours pour ce genre de festivités. Les petits ruisseaux font les grands fleuves, dit-on. En s'appuyant sur les associations et les entreprises partenaires, les APC peuvent faire plein de choses dans ce registre. En s'entourant de professionnels et de connaisseurs, les élus locaux pourraient attirer les créateurs et les artistes dans leurs communes et offrir à leurs administrés une consistante ration culturelle. Et puis, ces communes ont bien un budget culturel, aussi modeste soit-il, qu'elles doivent mettre en œuvre et justifier dans leur comptabilité. Où va ce budget ? Le ministère de l'Intérieur a pris une bonne décision, en rappelant aux collectivités locales leur mission dans le domaine de la culture, du savoir et de la citoyenneté. Ce serait encore mieux de suivre de près l'exécution de sa louable directive sur le terrain. K. A.